Le chemin vers la parentalité n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Lorsqu'il se conjugue avec l'infertilité, ce chemin peut devenir de plus en plus sinueux pour de nombreux couples, dont le stress et l'anxiété peut parfois mener un des partenaires jusqu'à un état de dépression. Mais rassurez-vous, vous n'êtes pas seuls ! En tant que thérapeute spécialisée, je suis là pour vous guider à travers ces défis émotionnels et vous aider à retrouver l'espoir mais surtout l'envie de reprendre le pas sur votre vie, car ce parcours ne vous définit pas. Vous êtes bien plus que ça ! Ensemble, nous explorerons les symptômes, les traitements et les stratégies pour surmonter le stress lié à l'infertilité et à la dépression.
Commençons par comprendre les signes avant-coureurs de ces deux conditions. L'infertilité se manifeste souvent par l'absence de grossesse malgré des rapports sexuels réguliers pendant au moins un an. Chez la femme, des cycles menstruels irréguliers, des règles douloureuses ou une absence de règles peuvent être des indicateurs d'alerte pour consulter un médecin spécialiste et débuter des examens. Chez l'homme, une dysfonction érectile ou des douleurs testiculaires peuvent survenir.
Quant à la dépression, elle se caractérise par une tristesse persistante, une perte d'intérêt pour les activités autrefois plaisantes, des troubles du sommeil et de l'appétit, une fatigue constante, des difficultés de concentration et, dans les cas les plus graves, des idées noires. Lorsque ces symptômes sont trop persistant et s'installent dans la durée, il est important de se faire aider.
Heureusement, de nombreuses options s'offrent à vous pour traiter l'infertilité d'une part et la dépression, d'autre part. Je vous encourage à consulter un médecin spécialisé en infertilité et en médecine de la reproduction lorsque les tentatives d'essais naturels sont infructueuses depuis plusieurs mois (6 mois lorsque la femme à plus de 45 ans , un an pour les femmes de moins de 35 ans), ou lorsque vous avez connaissance d'une pathologie avérée comme le SPOK ou endométriose... Ce médecin pourra vous orienter vers des solutions adaptées. Pour l'infertilité féminine, on peut envisager des traitements hormonaux comme le citrate de clomifène ou les injections de gonadotrophines pour stimuler l'ovulation. La chirurgie peut également être une solution en cas d'obstruction des trompes ou d'endométriose.
Pour l'infertilité masculine, des médicaments ou une thérapie comportementale peuvent aider en cas de troubles de l'éjaculation, tandis qu'une chirurgie pourrait corriger un varicocèle ou d'autres problèmes.
Quant à la dépression, la psychothérapie, notamment la thérapie cognitivo-comportementale, peut être un allié efficace pour surmonter ce défi et ces montagnes russes émotionnelles auxquelles les couples sont confrontés.. N'ayez pas peur d'en discuter avec votre médecin ou de consulter un professionnel qualifié pour vous accompagner.
Avant d'envisager des traitement médicaux, il est crucial d'adopter des stratégies saines pour gérer le stress lié à l'infertilité et à la dépression. Voici quelques pistes à explorer :
Pratiquer la méditation ou les exercices de pleine conscience vous aidera à vous ancrer dans l'instant présent et à apaiser votre esprit. Accordez-vous quelques minutes par jour pour respirer profondément et laisser vos pensées s'écouler sans jugement.
Une activité physique régulière, même modérée, est un excellent exutoire pour évacuer le stress et booster votre humeur grâce à la libération d'endorphines. Choisissez une activité que vous aimez, comme la marche, la danse ou le yoga, et faites-en une habitude.
Ce que vous mangez a un impact direct sur votre bien-être physique et mental. Privilégiez une alimentation riche en fruits, légumes, protéines maigres et bonnes graines pour vous sentir plus énergique et positive.
N'hésitez pas à partager vos émotions avec votre partenaire, vos proches ou un professionnel de la santé mentale. Rejoindre un groupe de soutien pour couples confrontés à l'infertilité peut également être d'un grand réconfort.
Je sais à quel point il peut être facile de se sentir coupable ou inadéquat face à l'infertilité. Mais rappelez-vous que ce n'est pas de votre faute. L'infertilité est une condition médicale comme une autre, et vous n'avez pas à en avoir honte. Soyez indulgents envers vous-mêmes et concentrez-vous sur les solutions plutôt que sur les problèmes.
Les groupes de soutien pour couples infertiles sont une véritable bouée de sauvetage. Vous y rencontrerez des personnes qui traversent les mêmes épreuves que vous, et vous pourrez partager vos expériences, vos craintes et vos espoirs dans un environnement bienveillant et non jugeant.
Parfois, quelques séances de thérapie ciblée peuvent être réellement soutenantes. La thérapie de couple, par exemple, vous aidera à communiquer plus efficacement avec votre partenaire et à affronter cette épreuve ensemble. La thérapie cognitive-comportementale, quant à elle, vous donnera des outils pour repenser vos schémas de pensée négatifs.
Une autre approche intéressante est la NMO, ou neurothérapie par les mouvements oculaires. Cette technique brève vise à traiter les traumatismes émotionnels et les troubles anxieux, deux problématiques souvent liées à l'infertilité et à la dépression.
Le parcours de l'infertilité peut être émaillé d'expériences douloureuses et traumatisantes, comme des fausses couches ou des échecs de fécondation in vitro. La NMO permet de retraiter ces souvenirs douloureux en stimulant les mouvements oculaires pendant que vous vous focalisez sur l'événement traumatique. Cela aide à désensibiliser le cerveau et à réduire la charge émotionnelle associée au traumatisme.
L'infertilité et la dépression sont souvent accompagnées d'une anxiété importante. La NMO peut vous aider à gérer cette anxiété en reprogrammant les schémas de pensées négatives et les croyances limitantes qui l'alimentent. En quelques séances, vous apprendrez à remplacer ces pensées anxiogènes par des réflexions plus positives et apaisantes.
L'avantage de la NMO est qu'elle est généralement plus rapide et moins confrontante que d'autres formes de psychothérapie. Vous n'avez pas à revivre en détail vos traumatismes ou à vous plonger dans de longues analyses sur votre vie. La NMO agit directement sur le cerveau pour désensibiliser et reprogrammer les schémas émotionnels et cognitifs problématiques. C'est une thérapie tournée vers l'avenir, et pas vers le passé.
N'hésitez donc pas à explorer cette option si vous ressentez le besoin d'un soutien ciblé pour surmonter les traumatismes et l'anxiété liés à votre parcours d'infertilité. Thérapeute formée à la NMO, je peux vous guider à travers ce processus apaisant et libérateur (plus d'infos ici)
Je sais combien l'infertilité est complexe émotionnellement et des symptômes dépressifs peuvent survenir. Mais rappelez-vous que vous n'êtes pas seuls. En adoptant les bonnes stratégies, en vous entourant d'un réseau de soutien et en restant ouverts aux thérapies disponibles, vous pouvez surmonter ces défis et retrouver le pouvoir et l'épanouissement dans vitre vie. Prenez soin de vous, et n'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d'aide supplémentaire.
Le chemin vers la parentalité n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Lorsqu'il se conjugue avec l'infertilité, ce chemin peut devenir de plus en plus sinueux pour de nombreux couples, dont le stress et l'anxiété peu...
La Procréation Médicalement Assistée (PMA) représente souvent un parcours semé d'obstacles émotionnels et physiques. Bien que le désir d’enfant soit profond, il est crucial de discerner les signes qui indiquent que notre corps et notre esprit réclament une pause. Souvent, nous ne prenons pas le temps de nous écouter, d’observer les signaux que nous envoie notre corps, et concrètement cela n’aide pas notre projet bébé à se concrétiser.
Vous me direz, comment savoir si j’ai besoin d’une pause ou non ? Une chose est sûre, vous seule savait ce qu’il y a de bons pour vous et votre petite voix intérieure vous donnera surement la bonne réponse. Néanmoins, ce que je peux vous dire en tant que thérapeute et pmette, c’est que faire une pause, c’est tout sauf perdre du temps. Partir en protocole épuisée et déconnectée de son corps n’est pas un terrain des plus fertile pour permettre à la vie de se nicher sereinement.
Si cette décision vous appartient et qu’aucune personne ne pourra décider pour vous, voici quelques signes qui pourront vous aider à prendre votre décision pour savoir si, oui ou non, une pause PMA s’impose.
Il n'est pas rare de se sentir fatiguée, mais lorsque cette fatigue devient un état d'épuisement, c'est un signal d'alarme à ne pas négliger. La fatigue extrême qui dépasse les limites ordinaires peut être un indicateur essentiel pour vous questionner sur la nécessité de s’accorder une pause dans votre parcours PMA. Sophie, partage son expérience : « Les traitements étaient épuisants, mentalement et physiquement. Chaque injection, chaque rendez-vous était comme gravir une montagne. Quand j'ai réalisé que même les petites tâches quotidiennes devenaient insurmontables, j'ai su qu'il était temps de faire une pause pma."
Bien trop souvent, les femmes que je consulte ou qui adhèrent à la communauté arrivent épuisées, avec une baisse totale d’énergie. Parfois, il faudra peu de temps pour se "requinquer", d'autres fois, cette parenthèse dans le parcours PMA sera un peu plus longue. Cependant, cette pause PMA vous reconnecte à la vie, à la vraie vie que vous avez choisie. « Je me retrouve », « je reprends du plaisir en société », « je ne suis plus ce parcours médical », voilà les phrases que j’ai souvent entendu prononcer.
Géraldine partage son expérience de l'épuisement émotionnel : "Le stress était insupportable. Je me réveillais la nuit en pensant aux prochains rendez-vous, aux résultats. Prendre du recul était difficile, mais crucial. La pause m'a permis de respirer et de retrouver un certain équilibre émotionnel."
Voici quelques autres signes qui pourraient s’assimiler à de la fatigue chronique et qui doivent vous alerter si vous vous questionnez sur l’intérêt de faire une pause PMA dans votre parcours.
Si les activités qui vous plaisaient autrefois ne vous procurent plus de plaisir, cela peut indiquer un épuisement. Une diminution constante de l'énergie peut rendre les tâches quotidiennes difficiles à accomplir.
L'épuisement mental peut se manifester par des difficultés à se concentrer. Une diminution de la capacité à rester concentrée peut être un indicateur de l'épuisement mental lié à la PMA, entre autre.
Des situations autrefois tolérables devenant source d'irritation voire de débordement émotionnel, peuvent indiquer une tension mentale à relever.
Un sentiment persistant de découragement dans votre parcours de procréation médicalement assistée peut indiquer une fatigue mentale significative, affectant la motivation et la capacité à faire face aux défis de la PMA.
Le corps en parcours PMA est mis à rude épreuve : bilan sanguin, échographie de contrôle, ponction ovarienne, transfert embryonnaire… Souvent, on ne supporte plus cette invasion médicale, et le mental se déconnecte de son corps pour se protéger et mieux supporter ce parcours PMA que l’on subit pour beaucoup. Mais il est important de reprendre possession de son corps pour faire un bébé, de lui donner l’énergie suffisante pour avancer, lui faire confiance, et surtout, ne faire qu'un avec lui (et bientôt deux, je vous le souhaite).
Marie, en parcours PMA, exprime sa déconnexion : "Entre les protocoles, les tests et les traitements, j'ai perdu le contact avec mon corps. Le yoga m'a vraiment aidée à me recentrer. Prendre le temps de pratiquer des activités apaisantes m'a permis de retrouver cette connexion essentielle."
Comment savoir si je suis connectée à mon corps ?
Si votre propre corps semble devenir étranger, surtout avec les interventions médicales fréquentes, cela peut entraîner une distanciation émotionnelle.
L'épuisement physique peut entraîner des troubles du sommeil tels que l'insomnie. Si le repos devient un défi, cela peut aggraver l'épuisement et affecter négativement votre bien-être global.
La focalisation sur les traitements peut rendre difficile la reconnaissance des signaux du corps, tels que la faim, la fatigue ou la tension musculaire. Questionnez-vous sur ce que vous ressentez ?
Prendre une pause PMA pendant votre parcours n'est pas un signe de faiblesse ou de renoncement, mais plutôt une stratégie proactive pour vous donner toutes les chances de concrétiser votre projet. Il est crucial de comprendre que chaque étape, chaque moment de recul, contribue à favoriser un état d'esprit plus positif et un équilibre essentiel pour accueillir une grossesse, qui demandera elle aussi de l’énergie.
La Procréation Médicalement Assistée (PMA) représente souvent un parcours semé d'obstacles émotionnels et physiques. Bien que le désir d’enfant soit profond, il est crucial de discerner les signes qui indiquent que notre c...
La procréation médicalement assistée (PMA) constitue une étape cruciale dans la vie de nombreux couples souhaitant fonder une famille. Cependant, le choix de se lancer dans un parcours de PMA peut susciter des préoccupations, en particulier en ce qui concerne la conciliation entre le travail et les exigences des protocoles d'assistance médicale à la procréation. Dans cet article, nous explorerons les défis auxquels sont confrontées les personnes jonglant entre PMA et travail. Nous aborderons également les droits au travail en PMA et partagerons le témoignage de Claire, une femme confrontée à ce défi.
Il est difficile, voir quasi impossible de planifier un protocole de PMA en avance, en raison de l'incertitude des rendez-vous médicaux. On ne sait pas quand surviendront les règles, comment le corps réagira au traitement, ni quand auront lieu les échographies de contrôle, la ponction, le transfert ou l'insémination. Organiser son emploi du temps, se coordonner avec son équipe ou informer son employeur devient un casse-tête ou une véritable source d'anxiété. Ce parcours est fait d’impondérable avec lesquels il faut jongler et qui nécessitent d'adapter son quotidien avec les exigences du protocole médical.
Certains emplois offrent une flexibilité, tels que le télétravail ou les horaires flexibles, mais ce n'est pas le cas pour tous. La première solution, qui n’est pas toujours des plus facile, est de discuter avec son employeur de la possibilité d'horaires flexibles, de télétravail ou de congés aménagés pour gérer plus facilement les rendez-vous médicaux et les traitements, lorsque son poste le permet. Bien que de nombreux employeurs soient compréhensifs, ces discussions suscitent de nombreuses appréhensions pour les femmes, qui craignent des représailles. D'après une étude réalisée par la compagnie d’assurances Zurich UK, publiée le 28 octobre 2022, 58% des femmes ne se sentent pas capable d'en parler à leur employeur, 26% craignent que leur implication soient remise en cause, 32% redoute que cela leur coûte leur emploi. Un triste constat sur lequel la loi française est venue légiférer en 2016 (cf. ci-dessous).
Trouver un équilibre entre carrière et parcours de PMA nécessite une gestion efficace du temps et des priorités. Établissez des listes de tâches, organisez votre emploi du temps et identifiez les domaines où vous pouvez déléguer ou demander de l'aide. Il est essentiel d'établir des limites claires entre votre vie professionnelle et personnelle et de pratiquer l'auto-soin pour éviter l'épuisement professionnel et émotionnel. Osez vous demander également si vous avez besoin d'une pause dans le parcours. Surtout faîtes-vous aider si vous en ressentez le besoin ou si la fatigue physique et émotionnel commence à peser : il faut un village pour élever un enfant, pour le concevoir aussi !
C’est parce que cette flexibilité est complexe, que la planification est rude et que des discriminations existent, que le législateur s’est emparé du sujet et a conféré des droits d’absence et une protection contre les discriminations au travail aux femmes en parcours PMA.
L'article 87 de la loi du 26 janvier 2016 sur la modernisation du système de santé a introduit la possibilité d'obtenir une autorisation d'absence pour des raisons médicales liées à un parcours de PMA. Il est important de noter qu'il n'est pas obligatoire d'informer votre employeur de votre participation à un parcours d'Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Cela relève de votre volonté. Certaines femmes arrivent à gérer leur emploi du temps avec leurs rendez-vous et ne sont pas dans l’obligation d’en informer leur patron. Toutefois, nous verrons plus tard que la mise en œuvre de droit nécessite une information.
Cette autorisation d'absence couvre non seulement le temps de déplacement aller-retour, mais aussi la durée de l'examen médical lui-même. Cette période est considérée comme du temps de travail effectif rémunéré, ne nécessitant pas de récupération ultérieure. Cette autorisation s'applique également au conjoint, au partenaire de PACS ou à toute personne vivant en union maritale avec la femme suivant un parcours de PMA.
Cette autorisation s'applique aux femmes ainsi qu'à leur conjoint, leur partenaire de PACS ou toute personne vivant en union maritale avec elles. Pour ces derniers, la limite est fixée à trois absences pour assister aux examens médicaux. L'employeur peut demander au salarié de justifier ses absences au moyen d'un certificat médical précisant l'heure et la date de l'examen.
Si vous choisissez de partager cette information avec votre employeur, il est possible de convenir ensemble de la gestion de vos absences dans un cadre de confiance mutuelle.
Vous avez également la possibilité d'adresser une lettre en personne ou en recommandé avec accusé de réception à votre employeur, expliquant votre démarche d'Assistance Médicale à la Procréation et demandant l'utilisation de votre autorisation d'absence, en référence aux articles et à la loi mentionnés précédemment.
Il est strictement interdit à l'employeur de prendre en considération la situation d'un salarié suivant un parcours de PMA pour refuser son embauche, mettre fin à un contrat de travail pendant la période d'essai ou obtenir des informations sur son état de santé (article L. 1225-3-1 du code du travail).
Même si des droits existent, même votre employeur est ouvert, en parler à son entreprise est une décision difficile. Ce sujet est intime, nous rend parfois vulnérable et se mettre à nue dans un contexte de travail peut devenir un véritable défi. Claire a décidé de partager son expérience et son histoire. Les rendez-vous médicaux et l'attente ont ajouté une complexité à son emploi du temps déjà chargé, entraînant un burn-out. Après avoir demandé de l'aide, Claire a eu une conversation franche avec son supérieur, établissant un plan de gestion des absences. Finalement, son parcours de PMA a abouti, soulignant l'importance de la communication et du soutien au travail.
"Mon parcours vers la maternité a été comme beaucoup lorsque l’on passe par la PMA, complexe, avec des hauts et des bas. Jongler entre mon parcours PMA et ma carrière professionnelle ? Une équation complexe, croyez-moi. Alors que je suivais mes protocoles, je jonglais aussi avec les exigences de ma carrière et mes ambitions professionnelles. La PMA, c'est comme courir un marathon, on y croit de passer la ligne d’arrivée et des fois on n’en est pas sûr. Mais ce qui a rendu cette expérience encore plus intense, c'est le défi de faire cohabiter mon désir d'enfant et ma vie professionnelle. Chaque RDV médical, chaque traitement, chaque attente ont ajouté une dose de complexité à mon agenda déjà chargé, et pesé très lourd sur mes épaules.
Il y avait des jours où j'étais claquée, tant physiquement qu'émotionnellement. Mais hors de question de laisser ça entamer mon professionnalisme. La PMA ajoutait une couche de pression au travail : sourire, compenser les absences, prouver que rien ne changeait...Parfois, je bossais tard pour rattraper le temps perdu, parfois je jonglais avec les e-mails entre deux consultations. J'étais consciente que cette fatigue n'était pas idéale pour mon parcours, mais je me suis accrochée, encore et encore, jusqu'à ce fameux jour... BAM ! J'ai craqué. Trop, c'était trop ! Arrêt maladie, échec de FIV, des absences au travail... C'était une descente aux enfers.
Je voyais tout en noir : je ne pouvais pas être mère, je ne pouvais pas avancer dans ma carrière, j'avais l'impression de ne plus être rien du tout. C'est à ce moment-là que j'ai finalement décidé de demander de l'aide, même si j'aurais dû le faire bien plus tôt. J'ai compris que vouloir être forte tout le temps, prouver aux autres et à moi-même que j'y arrivais seule, ça m'avait fait perdre un temps précieux. La vraie force finalement, c'est aussi d'accepter sa vulnérabilité.
Poussée par mon entourage et après avoir entamé un travail sur moi-même, je savais que je devais parler à mon supérieur. J'appréhendais sa réaction, ses jugements, les décisions qui allaient concerner ma carrière. Mais j'ai rassemblé mon courage et nous avons eu une conversation franche sur ma situation, mes émotions et mes difficultés. Nous avons élaboré un plan pour gérer mes absences lors des rendez-vous médicaux. Quel soulagement ! J'avais l'impression qu'on me retirait un éléphant de 10 tonnes du dos. Pourquoi m'étais-je infligée une telle pression si longtemps ? Et puis, un jour, le miracle tant attendu s'est produit. Mon parcours PMA a abouti.
Mon message pour tous ceux qui vivent ce parcours, c'est de se rappeler que vous n'êtes pas seul(e)s. La route peut sembler difficile, mais la détermination et la recherche d'équilibre est possible. Osez parler à votre employeur, demandez du soutien, vous faire aider et surtout prenez soin de vous ! Vous êtes la priorité, vous êtes la clé pour franchir la ligne d’arrivée."
La conciliation entre travail et PMA peut être difficile, mais avec une planification minutieuse, une communication ouverte et un soutien approprié, il est possible de trouver un équilibre. Chaque parcours de PMA est unique, alors prenez soin de votre bien-être physique et émotionnel tout au long du processus. Avec le bon soutien et une gestion efficace du temps, vous pouvez poursuivre votre carrière tout en réalisant votre rêve de fonder une famille.
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Fertilité et PMAPsychologieSanté Bien-être
Stress et PMA sont souvent corrélés, pourtant lorsque le stress s'installe de façon récurrente, il peut être néfaste pour la fertilité et un projet bébé. Cet article explore les effets du stress sur le corps et la fertilité, ainsi que l'importance de la sophrologie pour atténuer le stress et accompagner le parcours PMA.
Le stress se définit comme un "état réactionnel de l'organisme soumis à une agression brusque". Cette définition renvoie le stress à un phénomène extérieur, mais l'impact du stress sur notre corps résulte de l'appréhension interne de ce phénomène extérieur.
En effet, l'impact du stress sur notre corps est lié à la manière dont nous le digérons. Les facteurs de stress diffèrent d'un individu à l'autre, tout comme notre manière de les extérioriser.
C'est ce stress récurrent qui peut impacter la fertilité. L'hormone du stress, le cortisol, perturbe la production d'œstrogènes et de progestérone, essentiels pour un cycle menstruel de qualité et des chances de reproduction optimales.
N'oublions pas que la fonction première du stress est d'alerter notre corps d'une situation de danger. L'hormone dégagée par le stress nous permet de nous focaliser sur une urgence, comme un instinct de survie, en mettant en sommeil d'autres fonctions non essentielles pour le cerveau, telles que les hormones de reproduction.
Un état de stress chronique peut entraîner une libération constante de cortisol, qui à son tour influence l'équilibre hormonal et impacte la qualité du cycle menstruel, de l'ovulation, voire empêche cette dernière de se produire.
C'est ce stress récurrent, parfois ancré de manière inconsciente dans notre quotidien, qu'il est important de réguler pour favoriser la fertilité. Travailler sur la gestion de ce stress récurrent lorsqu'on est en projet bébé permet d'optimiser les chances de succès.
Quand le corps subit une émotion, il est traversé par elle. Qu'elle soit joyeuse, colérique, triste, craintive... chaque émotion naît dans notre esprit et se diffuse mécaniquement dans tout notre corps. Ce lien étroit entre l'esprit et le corps est très puissant.
Le stress est aussi une émotion. On pense à tort que pour inverser la tendance, pour reprendre le dessus et chasser l'émotion, il faudrait passer uniquement par l'esprit pour apaiser le corps.
Il n'en est rien. Pour revenir à soi, pour laisser sortir l'émotion, il faut repasser par le corps. C'est précisément le rôle de la sophrologie.
Si vous êtes en parcours de conception et que vous ressentez le besoin d'un accompagnement en PMA, n'hésitez pas à nous contacter.
Note : découvrez notre article sur : Quand est-il temps de faire une pause PMA ?
Ludivine Morin nous explique en quoi la sophrologie peut être une aide pour relâcher le stress et la pression, que ce soit pour concevoir de manière naturelle ou dans le cadre d'un parcours PMA. En séance de sophrologie, nous travaillons le retour à soi, à nos ressentis les plus intimes, à nos émotions quotidiennes, et à nos sensations corporelles subtiles. Revenir en pleine conscience permet de lâcher prise sur le mental et de libérer de la bande passante. Nous débutons toujours les séances de sophrologie par un échange sur vos expériences. Mettre des mots sur vos maux est essentiel dans ce cheminement. Ensuite, nous pratiquons des exercices concrets, et vous repartez avec un enregistrement audio pour continuer les pratiques chez vous.
Pratiquer la sophrologie pendant la période de conception, c'est établir un lien avec soi-même, avec tout ce qui nous compose, pour l'embrasser et l'accepter.
J'insiste enfin sur un point fondamental : lorsque l'on vous demande de vous détendre, on aborde le sujet de la grossesse qui se fait désirer par le biais du stress. Le stress est associé à l'émotion de la peur. Mais le projet de grossesse nous fait passer par 5 autres grandes émotions : la colère, la surprise, la joie, la tristesse et le dégoût.
Ensemble, nous abordons toutes ces émotions constitutives de votre vie quotidienne. Pour ne rien oublier et vous permettre de vous exprimer, de lâcher prise sur chacune d'elles.
Découvrez aussi les autres conseils pour augmenter la fertilité de la femme grâce à un bon état de santé.
Pour en savoir plus sur Ludivine et sa pratique de la sophrologie
Pour découvrir le Forum PMA et Fertilité et l'ensemble de ses outils disponibles
Stress et PMA sont souvent corrélés, pourtant lorsque le stress s'installe de façon récurrente, il peut être néfaste pour la fertilité et un projet bébé. Cet article explore les effets du stress sur le corps et la fertilit...
Découvrez le témoignage FIV de Juliette.
Il y a des projets qui commencent parfois, sans que l'on s'attende à ce que ça dure, et que cela prenne la tournure d'un combat.
On s'est rencontrés en 2018, on s'est aimés, on a profité ensemble et puis comme la plupart des amoureux le projet bébé est apparu.
On se laisse le temps, rien ne presse mais on a tous les deux plus de 30 ans, même si on est heureux comme ça, c'est l'âge qui nous pousse.
On espère un enfant, on ne veut surtout pas de jumeaux et de préférence un garçon avec les yeux de son père (comme si on avait le choix !).
Puis un an passe, pas le moindre signe de grossesse. On nous conseille de consulter un spécialiste : "au mieux tout va bien et vous l'aurez vue pour rien".
Début 2021, on a rendez-vous avec un gynécologue spécialisé. PMA on ne savait pas ce que cela voulait dire... Les six premiers mois, nous faisons que des examens, sans vraiment comprendre ce que l'on cherche, on suit le mouvement.
Cette phase d'exploration médicale, c'est un peu le flou artistique, puis le diagnostic tombe : "SOPK, trompes HS et une adhérence".
Le surpoids et la cigarette qui s’ajoutent à cela... Je crois qu'à ce moment-là j'ai découvert ce que c'était que de se détester...
Je n'ai jamais eu un amour-propre débordant mais je m'acceptais. Après cette annonce, je me suis maudite. Ce corps, qui ne représente pas ce que je suis vraiment, une sportive, une battante, et surtout le contrôle sur tout.
Suite à l'annonce du diagnostic vient celle du traitement. On nous fait des schémas sur une feuille, on n’y comprend rien, je suis abattue. On repart avec nos ordonnances et un plan mais peu d'optimisme. Notre gynécologue part en congé maternité, soi-disant une collègue reprendra notre dossier, cela n’arrivera jamais.
Les quatre mois qui ont suivi m'ont fait comprendre l'importance d'une bonne prise en charge et d'un bon suivi médical.
Le centre dans lequel j'étais traitée à ce moment-là n'avait en fait aucun suivi, j'ai rencontré un nombre improbable de gynécologues lors de ma surveillance d'ovulation, pour exemple rien que sur une semaine trois échos, trois gynécologues différents avec en supplément des "je ne suis pas d'accord avec ce que le gygy d'avant a décidé". A chaque fois que je sors de consultation, je suis un peu plus décomposée, un peu plus brisée et un peu moins confiante...chaque piqure est une torture.
Je commence à pleurer, beaucoup, beaucoup trop pour mon chéri "si c'est comme ça on arrête tout ! On n'a pas besoin de plus dans notre vie, je ne peux pas te voir comme ça"
Les mois passent et toujours rien... Je me déteste, je suis en dépression. Puis en 2022, sous le conseil bienveillant d'une amie, je vais prendre un autre avis chez son gynécologue.
Il reprend tout mon dossier, une heure de rendez-vous, d'écoute et d'échanges. Il ne comprend pas ma prise en charge. "Vous voulez un bébé, vous allez en avoir un Madame". Ce sera donc une FIV avec des embryons congelés.
On refait certains examens, on rencontre un biologiste, on repart pour les stimulations, j'ai des infirmières qui viennent, je suis arrêtée. Les traitements m'épuisent, mais je peux me reposer, tous mes examens sont vus par mon nouveau gynécologue qui est confiant et optimiste. Je suis enfin prise en charge par des gens confiants, et surtout bienveillants, ils m'ont donné un autre rythme, plus sain.
Le 18 mai ponction d'ovocytes, il y en a 22, mais à J5, il n'en reste qu'un seul, mon petit espoir. "Un beau petit" me dit le biologiste, "restez confiant, on n’en a pas besoin de plus pour que ça marche, ça va le faire !!! "
Je vais être mise au repos d'hormones un mois, un cycle complet soit 2 épisodes de règles. Il y a un trop gros risque d'hyper stimulation.
Juillet on reprend la stimulation, le déclenchement et... L'IMPLANTATION.
Ce jour résonne en moi. On part tôt on ne veut surtout pas être en retard. 9h le laboratoire m'appelle "la décongélation s'est bien passée, nous allons pouvoir procéder à la suite du protocole". Nous sommes dans tous les cas déjà sur l'autoroute en ta direction mon tout petit.
L'attente est longue mais ce n'est pas grave, on va être réuni. 11 h, c'est le moment. La procédure est rapide et indolore, une derrière écho de contrôle, on te voit, tu es bien en place, il ne reste plus qu'à attendre le 30 juillet pour faire un test de grossesse.
Ces 2 ans à côté semblent s'être écoulés en quelques secondes.
Le hasard aura voulu qu'on parte en vacances en amoureux. On s'est régalés. Dans nos têtes tu étais une idée, on a évité le sujet c'est vrai, on savait qu'il fallait attendre donc on a attendu sagement.
Des symptômes sont apparus mais je ne savais pas si c’étaient mes règles qui approchaient ou l'annonce d'une grossesse.
Le jour de test arrive. Cette journée je suis passée par toutes les émotions, stress, angoisse, peur, colère, rage, confiance et BONHEUR.
On n’en revient pas, on n'en revient tellement pas que j'ai contacté toutes les connaissances médicales pour être sûr. Il faut attendre encore 15 jours pour la première écho, mon gynécologue est en vacances et nous devons partir en Grèce. 1 mois avant l'échographie, c'est long, et cette question qui tourne :
" Est-ce que ton petit cœur bat ? ".
C'est le 30 août à 19h30 qu'on te verra pour la première fois, 155 battements par minute, tu es bien accroché. Libération tu es avec nous, on rentre officiellement à trois à la maison ce soir mon tout petit.
Je sais que toutes ces procédures, tout ce parcours a tatoué en moi un sentiment d'échec, tous les matins qui ont suivi je me suis demandée si on allait m'annoncer que c'était fini.
Dans mon malheur, je suis chanceuse, mon parcours PMA a été plus court que certaines, il est en bonne voie mais ce n'est pas fini et surtout il n'est toujours pas serein.
Je suis reconnaissante de tout ça, j'aime aujourd'hui encore plus mon conjoint qui a été mon amour, mon ami, mon tout pendant cette période, mais je comprends les couples qui se déchirent et se séparent, je comprends les femmes qui ont ce projet et qui rencontrent elles aussi des difficultés, je comprends ceux qui abandonnent et ceux qui persévèrent.
Ne perdez pas foi et ne vous détestez pas trop.
Il y a des évènements qu'on ne peut pas maîtriser.
Un parcours PMA nous apprend à lâcher prise surtout quand on aime tout contrôler.
Force et courage à vous.
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Il y a des projets qui commencent parfois, sans que l'on s'attende à ce que ça dure, et que cela prenne la tournure d'un combat.
On s'est rencontrés e...
Comment la psychogénéalogie peut-elle être utile dans le cadre d'un parcours PMA ? Et si au moment de chercher à concevoir un enfant et de porter son regard et ses attentes vers le futur, nous regardions plutôt en arrière ?
Oui, juste derrière nous : dans nos lignées. Celles qui ont fait le terreau de notre enfance, celles qui ont tissé nos racines, celles qui ont constitué le fondement de notre personne..
La psychogénéalogie part du constat que nous héritons de nos aïeux bien plus que la couleur de nos cheveux, la forme de notre nez ou le grain de notre peau. Ceux qui sont nés avant nous ont légué un bagage psycho émotionnel puissant dont nous n'avons pas toujours conscience et qui pourtant a laissé une trace en nous. Comprendre cette empreinte, c'est se libérer de sa charge. C'est nous permettre réellement d'aller de l'avant. Refaire du lien avec ses lignées est vital au moment d'enfanter car nous ne sommes jamais le fruit d'une page blanche...
Quelles sont les histoires des parcours de conception avant vous ?
Des fausses couches à répétition sur plusieurs générations ? Des IVG dans le secret pour protéger une blessure émotionnelle forte ? Des choix relationnels contrariés par une famille qui a imposé un conjoint ? Trouve-t-on dans vos arbres des filles-mères ; des vieilles filles ; des mères en souffrance ?
Tous ces vécus ne sont pas déconnectés de vous, au contraire… Ils ont eu des conséquences sur le choix de vie de vos parents vous concernant : sur leurs projections au moment d’enfanter, sur vos fratries et l’écart d’âge entre chaque enfant, sur le choix du prénom que l’on vous a donné. La recherche transgénérationnelle n’a pas besoin de remonter très haut, il suffit de 3 générations pour comprendre.
Et comprendre, c’est la première étape avant de se libérer :
« Parce que j’étais l’ainée je sentais bien que tous les regards de ma famille étaient braqués sur moi pour que j’offre enfin le premier petit enfant ! je viens de comprendre que je n’avais pas le choix que de réussir et ça me paralysait »
« J’ai fait plusieurs fausses couches et avant d’oser en parler dans ma famille j’ignorais complètement que toutes les femmes avaient traversé cette épreuve »
« Quand mes parents m’ont donné mon prénom, j’étais loin de m’imaginer qu’il me reliait à ce point avec une personne de ma famille dont je partage en fait de nombreux points communs ! »
Parce qu’il n’est pas évident de savoir comment s’y prendre pour faire des liens entre son roman familial et sa propre vie, l’accompagnement par une professionnelle en Psychogénéalogie est important.
Retrouvez sur la page de L.i.a.n.e.s – Ludivine Morin des éclairages sur tous ces sujets.
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