Fertilité et PMASanté Bien-être
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques qui interfèrent avec le système hormonal, perturbant ainsi les fonctions normales du corps, notamment le système reproducteur. Ces substances omniprésentes se trouvent dans de nombreux produits quotidiens, des emballages plastiques aux produits de nettoyage, en passant par certains aliments. Comprendre leur impact sur la santé, particulièrement sur la fertilité, et adopter des gestes pour les éviter est essentiel pour protéger notre bien-être.
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Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques présentes dans notre environnement quotidien. Ils peuvent interférer avec le système endocrinien, c'est-à-dire le réseau complexe de glandes et d'hormones qui régule de nombreux processus physiologiques, y compris la reproduction.
Voici quelques exemples de perturbateurs endocriniens fréquemment rencontrés et leurs sources :
Les perturbateurs endocriniens peuvent être trouvés dans une variété de produits que nous utilisons tous les jours. Voici quelques sources courantes :
Il est crucial d'identifier ces sources pour minimiser notre exposition à ces substances nocives.
Les perturbateurs endocriniens peuvent altérer la fertilité de plusieurs façons :
Chez les femmes, les perturbateurs endocriniens peuvent perturber le cycle menstruel, réduire la qualité des ovocytes et interférer avec l'implantation de l'embryon. Ils sont également associés à un risque accru de fausses couches, d'endométriose et de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Les PE peuvent altérer la production et la régulation des hormones essentielles à la reproduction, comme l'œstrogène et la progestérone.
Chez les hommes, les PE peuvent réduire la production de spermatozoïdes, altérer leur qualité et diminuer la motilité. Ils sont aussi liés à des anomalies dans la morphologie des spermatozoïdes et à une diminution des niveaux de testostérone. Ces effets combinés peuvent entraîner une baisse significative de la fertilité masculine.
Pour protéger sa fertilité, voici quelques mesures pratiques pour minimiser l'exposition aux perturbateurs endocriniens :
Les perturbateurs endocriniens représentent une menace significative pour la fertilité. Leur omniprésence dans notre environnement quotidien rend leur évitement difficile, mais pas impossible. En adoptant des pratiques de vie plus conscientes et en favorisant des choix de produits plus sûrs, il est possible de réduire l'exposition à ces substances nuisibles et de protéger ainsi notre santé reproductive. La prise de conscience et l'éducation sur les perturbateurs endocriniens sont essentielles pour encourager des changements à l'échelle individuelle et sociétale, visant à diminuer leur impact sur notre fertilité et notre santé globale.
Le parcours de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) est souvent rempli de défis émotionnels, physiques et psychologiques. Pour une femme en parcours PMA, le soutien de son entourage peut faire une différence significative pour surmonter les épreuves et trouver la force d'avancer vers son projet de devenir mère. Mais comment offrir une aide véritablement bénéfique ? Comment éviter les maladresses dans ce parcours pma déjà si difficile ?
En tant que thérapeute, spécialisée dans l'accompagnement des femmes en parcours PMA, je vais te partager ici quelques conseils concrets pour apporter à ton amie une aide réelle et bienveillante, et te positionner comme personne ressource pour les proches qui vivent ce parcours.
Lorsqu'on souhaite aider une amie en parcours PMA, il est souvent difficile de savoir comment s'y prendre. Quelles questions peut-on réellement poser ? Risque-t-on d'être trop intrusif ? Et si on ne pose pas de questions, va-t-elle penser qu'on se désintéresse de ce qu'elle vit ? Sommes-nous vraiment légitimes pour l'écouter alors que nous ne connaissons pas ces difficultés nous-mêmes ?
Je suis certaine que tu t'es déjà posé ces questions si une femme ou un couple de ton entourage traverse ce parcours. Voici quelques pistes qui pourraient t'aider :
L'écoute active est cruciale. Ton amie en parcours PMA a besoin de se confier et de partager ses émotions, parce que crois moi elle vit des montagnes russes internes qui nécessitent qu'elle évacue, dans un cadre empathique et bienveillant. Prend le temps de l'écouter sans interruptions, sans jugements. Offre-lui un espace où elle peut vider son sac en toute sécurité, loin des conseils non sollicités. Ce qu’elle ressent n’appelle pas forcément de réponse, mais juste une oreille attentive, une épaule ou des bras pour la soutenir.
Parfois, ton amie n'aura peut-être pas envie de parler. Cela ne signifie pas que tout va bien. Ta présence, même dans ces moments, peut être réconfortante. Parfois, le simple fait de savoir que quelqu'un est là, prêt à écouter quand elle sera prête à parler, suffit à alléger un peu le poids du parcours PMA. N'hésite pas à poser un cadre avec elle pour la mettre à l'aise et lui donner l'opportunité d'échanger, mais aussi de garder le silence si elle le souhaite. Cela peut être une phrase toute simple : " Je suis là si tu as besoin de parler mais aussi là si tu as besoin de te changer les idées et de garder le silence sur ce que tu traverses".
Ton amie reçoit probablement déjà beaucoup de conseils de toutes parts, sans les avoir demandés : « Tu as qu’à partir en vacances", "Tu verras ça viendra tout seul », « Tu as essayé la naturopathie ? » ou encore « Ça viendra quand tu arrêteras d’y penser ! ». Après tout cela, il est important de respecter son espace en évitant d'ajouter à ce flot d'opinions des conseils non sollicités. Si elle a besoin de ton avis, elle saura te le demander. En attendant, ton rôle principal est de lui offrir une oreille attentive et de la soutenir sans la juger.
Souvent, lorsqu'on traverse un parcours de PMA et que les tentatives se multiplient, il devient difficile de "sortir la tête de l'eau". Pour elle, plus rien ne compte autant que ce bébé tant désiré, et ton amie peut avoir tendance à s'oublier. Son esprit est constamment focalisé sur les traitements, les rendez-vous médicaux et les résultats, ce qui peut la submerger et l'empêcher de penser à son propre bien-être.
Dans ces moments-là, il est crucial de lui rappeler l'importance de prendre soin d'elle-même. Encourage-la à se ménager des moments de détente, à s'accorder des pauses pour se ressourcer, et à se souvenir qu'elle est bien plus que ce parcours médical. Parfois, l'accompagner dans une activité relaxante ou simplement être présent(e) pour elle peut faire une énorme différence. En aidant ton amie à retrouver un équilibre, tu l'aideras non seulement à traverser cette période difficile, mais aussi à préserver sa santé mentale et émotionnelle.
Les rendez-vous médicaux, les traitements et l'attente peuvent être épuisants et surtout très contraignants. Propose à ton amie des moments de distraction pour alléger sa charge mentale. Que ce soit une sortie au cinéma, une promenade au parc, ou simplement une soirée tranquille à regarder des films, ces moments peuvent offrir un répit bienvenu, loin du planning des piqûres et des échéances médicales à venir.
Ton amie peut ne pas avoir l'énergie ou la volonté d'organiser des activités sociales. Prend l'initiative de planifier ces moments de détente. Elle appréciera le fait que tu aies pensé à elle et que tu l'aides à sortir de son quotidien stressant.
Lorsque l'on traverse une situation difficile, il peut être complexe pour beaucoup d'entre nous de savoir demander de l'aide, même si nous en avons vraiment besoin. La peur de déranger, de se montrer en situation de faiblesse ou de se confronter aux jugements extérieurs peut nous freiner. Ainsi, il est souvent plus facile de se replier sur soi-même, aggravant ainsi le sentiment d'isolement.
Pour aider efficacement une amie en difficulté, sans qu'elle ait à le demander, il est essentiel de trouver un juste équilibre entre l'offre de soutien et le respect de son intimité. Propose ton aide de manière discrète et empathique. Offrir ton soutien inconditionnel sans imposer ta présence ou tes solutions.
Le parcours PMA est souvent accompagné d'une charge mentale immense. Propose lui de l'aide concrète : faire des courses, préparer un repas, l'accompagner à un rendez-vous médical ou même simplement être là pour une tâche banale. Ces gestes pratiques peuvent alléger son quotidien et lui montrer que tu es là pour elle.
N'attend pas toujours qu'elle demande de l'aide. Montre-toi proactive en suggérant des manières spécifiques de lui apporter du soutien. Cela peut être aussi simple que de lui envoyer un message pour lui demander comment elle va ou de lui apporter son café préféré.
Être présente pour aider une amie en parcours PMA signifie offrir un soutien inconditionnel. Cela implique de l’écouter, de respecter son espace, de proposer des distractions et de l’aider concrètement dans son quotidien. En suivant ces conseils, tu pourras devenir une source précieuse de réconfort et de soutien pour elle durant cette période difficile, et l’aider à traverser un peu plus sereinement cette étape si complexe de sa vie.
Une fausse couche est un événement douloureux et souvent traumatisant pour les couples qui en font l'expérience. Outre les aspects physiques et émotionnels immédiats, cet événement peut également avoir des répercussions profondes sur le plan psychologique, tant pour les personnes directement concernées que pour leurs familles plus élargies.
Et c’est bien de cela dont on va parler ici :
- En quoi une fausse couche concerne-t-elle d’autres femmes dans ma famille ?
- En quoi les fausses couches des femmes avant moi peuvent impacter ma grossesse ?
En tant que thérapeute en Psychogénéalogie, j'ai observé comment l'analyse transgénérationnelle peut apporter un éclairage précieux sur les expériences de fausse couche. Dans cet article, nous explorerons les différentes dimensions de ce phénomène à la lumière de la Psychogénéalogie.
L'analyse transgénérationnelle examine les schémas, les traumatismes et les dynamiques familiales qui se transmettent souvent inconsciemment de génération en génération. Dans le contexte d'une fausse couche, cela implique d'explorer les histoires familiales des parents ou des grands parents pour identifier les répétitions dans l’arbre.
Il est fréquent de constater des schémas répétitifs de fausses couches au sein d'une même lignée familiale. Ces répétitions peuvent être le résultat de plusieurs facteurs transgénérationnels, tels que les deuils non résolus, les traumatismes non exprimés ou les secrets de famille. Par exemple, une mère ayant vécu une fausse couche non résolue peut transmettre inconsciemment cette blessure à sa fille, qui pourrait également expérimenter des difficultés similaires.
A ce stade je mets un point d’attention : il ne s’agit pas de dire que nous sommes conditionnés par cette histoire familiale ! En revanche elle impacte fortement ce que nous vivons à l’échelle individuelle.
Pourquoi ? Parce que la famille est un système, et dans une logique systémique, ce qui impacte une personne a forcément des répercussions sur d’autres.
Le monde fonctionne déjà comme un système (une crise qui se passe dans un autre pays a des répercussions sur nous). Dans la famille, cette logique systémique explique justement le glissement d’un traumatisme.
Fausse couche, IMG, enfant mort né… tous ces sujets sont englobés dans le deuil périnatal et concernent inévitablement la lignée.
Quel que soit le stade de la perte, la douleur provient du fait de dire au revoir à l’enfant non rencontré. Cette perte est accompagnée d’un vide physique, or ce vide prend parfois de la place énorme dans l’esprit des parents. D’autant que l’on doit aussi réaliser le deuil de la non parentalisation..
Comme ces non naissances sont mal accompagnées socialement, elles sont souvent cachées dans la famille. D’ailleurs, aucun arbre généalogique ne les mentionne ! C’est pourquoi en Psychogénéalogie on redonne sa place à chaque grossesse en les représentant sur le génogramme (=un arbre généalogique complet).
L’impact direct de chaque non naissance concerne l’accueil de l’enfant suivant. Si les parents sont en plein deuil au moment de la conception de l’enfant suivant, l’enfant peut être chargé de la mission de consoler ses parents ainsi que celle de remplacer le précédent.
En plus de cela, l’enfant qui nait après un deuil périnatal peut se retrouver porteur de projections appartenant plutôt à l’enfant d’avant lui. Ce sont ces enfants très en avance qui ont incarné au plus profond d’eux-mêmes cette croyance (inconsciente) qu’il fallait rattraper l’enfant d’avant.
Et je suis certaine que vous savez de quoi je parle : les personnes qui vivent une fausse couche par exemple ne parlent pas de ce sujet tant que l’enfant suivant n’est pas né. Autrement dit, la boucle du tabou dure encore et encore car on attend que l’enfant qui vit compense l’enfant qui n’a pas vécu. Or c’est bien aux parents de porter leur deuil et non à cet enfant qui nait après ces non naissances…
L'analyse transgénérationnelle offre un cadre pour explorer et comprendre ces schémas familiaux. En identifiant les influences transgénérationnelles, les parents peuvent commencer à travailler sur les blessures émotionnelles qui peuvent contribuer à la récurrence des fausses couches notamment.
Cela dit, quand on retrouve une ou plusieurs expérience(s) de fausses couches dans l’arbre, cela ne veut pas du tout dire que des fausses couches surviendront ensuite si le deuil n’a pas été travaillé. Par contre on pourra avoir dans son corps de femme cette problématique qui vient se loger d’une autre manière : kystes aux ovaires, fibromes, hémorragie de la délivrance etc. indiquant bien une problématique liée au féminin et au traumatisme qui y est associé.
Ce processus d’apaisement implique souvent de reconnaître et d'exprimer les émotions refoulées, de réparer les relations familiales et de trouver un sens à l'expérience de la fausse couche.
En tant que thérapeute en psychogénéalogie, mon rôle est d'aider mes clients à explorer leur histoire familiale, à identifier les schémas transgénérationnels et à trouver des moyens de les transcender. Dans le cas d'une fausse couche, j'encourage mes clientes et leur conjoint à partager leur expérience, à exprimer leurs émotions avec moi mais aussi auprès de leurs familles, à questionner puis à envisager des rituels de réparation qui honorent à la fois leur propre douleur et celle de leurs ancêtres.
Je vous vois venir avec vos inquiétudes légitimes :
Je réponds à toutes vos questions sur mon compte Instagram @l.i.a.n.e.s mais aussi lors de mes interviews pour des podcasts que je relaie sur mon site et sur mes réseaux
Conclusion :
Une fausse couche est un événement complexe qui peut être influencé par des facteurs psychologiques transgénérationnels en plus des aspects physiologiques, physiques ou contextuels. En intégrant l'analyse transgénérationnelle dans le processus thérapeutique, les couples peuvent commencer à apaiser les blessures émotionnelles qui sous-tendent cette expérience douloureuse. En comprenant et en honorant l'histoire familiale, il est possible de trouver un sens et une résilience face à la perte d'une grossesse.
Ressources :
Site web : ludivinemorin.fr
Instagram @l.i.a.n.e.s
Vous traversez un parcours d'infertilité et les médecins n'arrivent pas à en identifier la cause ? Vous vous sentez perdue, impuissante face à cette situation qui semble vous échapper complètement ? Je comprends votre détresse. L'infertilité inexpliquée est une épreuve terriblement difficile à vivre pour un couple qui désire fonder une famille.
Malheureusement, vous êtes loin d'être seule dans ce cas. Environ 15% des couples suivis en PMA sont concernés par une infertilité idiopathique, c'est-à-dire sans cause apparente. Malgré tous les examens, l'origine du problème reste un mystère. Et c'est bien ça le plus dur : ne pas savoir pourquoi, ne pas pouvoir agir, être dans le flou total.
En tant que femme, on a souvent tendance à se sentir responsable, à culpabiliser. "C'est peut-être dans ma tête", "Je dois être trop stressée", "Mon corps ne fonctionne pas"... Stop ! Il faut arrêter de vous flageller. Une infertilité n'est jamais de la faute de la femme, ni de l'homme d'ailleurs. C'est la faute à pas de chance, un douloureux concours de circonstances. Vous n'y êtes pour rien.
Bien sûr, certains facteurs comme l'âge, le tabac ou le surpoids peuvent jouer un rôle... Et pourtant, bébé ne vient pas. C'est rageant, j'en conviens.
Alors comment faire face à cette incertitude qui vous ronge ? Comment ne pas devenir folle à force de se poser mille questions sans réponse ? Voici quelques pistes, en tant que thérapeute spécialisée dans l'accompagnement des couples infertiles.
La première étape, c'est d'accepter cette absence de réponse, aussi frustrante soit-elle. Vous n'êtes pas responsable, vous n'avez rien fait de mal. C'est juste que parfois, la médecine et la biologie n'expliquent pas tout. Il y a encore beaucoup de zones d'ombre dans les mécanismes complexes qui mènent à une grossesse. Votre cas fait partie de ces mystères non élucidés à ce jour.
Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais essayez de lâcher prise. Arrêtez de chercher à tout prix une explication rationnelle, vous vous épuiserez pour rien. Concentrez-vous plutôt sur ce que vous pouvez maîtriser : votre bien-être au quotidien, votre couple, vos projets. La vie ne s'arrête pas à ce désir d'enfant, même s'il prend une place immense.
Justement, pour vous aider à garder la tête hors de l'eau dans cette tempête, ne restez pas seule. Entourez-vous, parlez de ce que vous vivez à vos proches, sans honte. Et surtout, faites-vous accompagner par des professionnels.
Un suivi psychologique est essentiel pour mettre des mots sur vos émotions et trouver des ressources. En tant que thérapeute NMO-EMDR, je vous recommande vivement cette approche dans votre situation. La Neurothérapie par les Mouvements Oculaires est une technique avancée dérivée de l'EMDR qui permet de traiter les traumatismes et chocs émotionnels.
Et croyez-moi, un parcours d'infertilité inexpliquée est un véritable traumatisme ! Vos émotions sont chamboulées, votre estime de vous en prend un coup, votre vie de couple aussi. Grâce à des séries de mouvements oculaires, la NMO-EMDR va vous aider à "digérer" et dépasser toutes ces blessures.
Concrètement, je vais vous guider pour vous reconnecter à l'événement perturbant (l'annonce du diagnostic, un échec de FIV...), tout en activant alternativement vos deux hémisphères cérébraux par des stimulations visuelles, auditives ou tactiles.
Bien sûr, revivre ces moments douloureux n'est pas une partie de plaisir. Des émotions désagréables peuvent remonter pendant ou après les séances. Mais c'est le processus normal de guérison ! Petit à petit, vous allez vous libérer du poids de ces souvenirs et retrouver confiance en vous, en votre corps, en votre couple. La NMO-EMDR est vraiment une alliée précieuse pour traverser cette épreuve de l'infertilité inexpliquée.
Participer à un groupe d'échanges animé par un professionnel (psychologue, gynécologue, conseiller) peut être d'une grande aide. Cela permet de partager son vécu avec d'autres personnes traversant les mêmes difficultés, dans un climat de bienveillance et de non-jugement.
Les groupes de parole en PMA offrent un espace pour exprimer librement ses émotions, ses doutes, ses espoirs. Échanger avec des pairs aide à se sentir moins seul, à relativiser, à puiser des ressources pour affronter les épreuves. C'est aussi l'occasion d'obtenir des informations et des conseils avisés.
De plus en plus de centres de PMA proposent ces groupes de soutien, en présentiel ou en visioconférence.
Le yoga de la fertilité connaît un succès grandissant. Cette variante du Hatha Yoga combine des postures adaptées au cycle féminin, des exercices de respiration et de la méditation. Son but : favoriser l'équilibre hormonal, stimuler la circulation sanguine dans le bassin et apaiser le stress, ce fameux ennemi de la fertilité.
Selon une étude de Harvard, pratiquer le Fertility Yoga 2 fois par semaine pendant 3 mois multiplierait par 3 les chances de réussite d'une FIV.
Bien sûr, le yoga seul ne fait pas de miracles. Mais en réduisant le stress et en reconnectant la femme à son corps, il est un précieux soutien dans un parcours de PMA. Des cours spécifiques sont proposés dans certains studios ou en ligne. Le livre "Fertility Yoga" de Charlotte Muller, pionnière de la méthode en France, peut aussi vous guider pas à pas.
Je sais à quel point les échecs successifs de PMA sont décourageants. Après plusieurs tentatives infructueuses, l'envie de tout arrêter est grande. Pourtant, la persévérance paie souvent ! De nombreux couples finissent par avoir un enfant après un long parcours semé d'embûches.
Comme Perrine et Sébastien qui témoignent dans La Croix, il faut parfois plusieurs années de traitements pour voir son rêve se réaliser. Leur désir de fonder une famille a été plus fort que tout. Malgré la fatigue physique et psychologique des protocoles à répétition, ils ont tenu bon. Et leurs 3 garçons sont là pour prouver que ça valait le coup !
Bien sûr, il n'y a pas de recette miracle. Chaque couple avance à son rythme, avec ses limites. L'essentiel est de rester soudés et de bien s'entourer. N'hésitez pas à solliciter l'aide de professionnels (médecins, psychologues, associations...) pour vous épauler dans cette épreuve.
Avec un accompagnement bienveillant, vous pourrez petit à petit dépasser vos peurs et vos doutes pour renouveler votre énergie. Car la ténacité est souvent récompensée en PMA ! Même après de multiples échecs, il y a toujours de l'espoir. Alors accrochez-vous à votre beau projet, sans culpabiliser si parfois le découragement vous gagne.
Parallèlement à ce travail sur vous-même, je vous encourage à ouvrir le champ des possibles. Une infertilité inexpliquée ne signifie pas une infertilité définitive. Gardez espoir ! De nombreux couples finissent par concevoir naturellement, parfois plusieurs années après avoir posé le diagnostic. Le temps est votre meilleur allié.
En attendant, vous pouvez aussi envisager un parcours d'Assistance Médicale à la Procréation (PMA). Certes, les traitements sont lourds physiquement et émotionnellement. Mais les techniques ne cessent de s'améliorer. Stimulation ovarienne, insémination, FIV... Discutez des différentes options avec votre médecin, en fonction de votre situation.
Si malgré tout, la PMA ne fonctionne pas, d'autres voies sont possibles pour fonder une famille : l'adoption, le recours à une gestation pour autrui (GPA) à l'étranger, le don d'embryon... Chaque couple choisit son chemin. L'essentiel est de ne pas rester figé dans une quête à tout prix de l'enfant biologique. Votre projet de vie est bien plus large que ça.
Je sais que c'est un deuil très douloureux à faire, celui de la maternité "classique". Mais il ne faut pas le voir comme un échec. C'est une autre histoire à écrire, avec ses joies et ses peines. En tant que professionnelle et femme, je veux vous dire que vous n'êtes pas moins mère si votre enfant ne vient pas de votre ventre. L'amour que vous lui porterez n'en sera pas moins grand et précieux.
Alors si votre parcours d'infertilité inexpliquée doit vous mener vers l'adoption, la GPA ou le don, faites-vous accompagner aussi. Les équipes des centres de PMA sont là pour vous épauler dans cette transition, ce nouveau projet. Des associations de patients sont aussi une ressource formidable pour partager votre vécu avec des personnes qui traversent les mêmes épreuves.
Vous l'aurez compris, le maître-mot face à l'incertitude de l'infertilité inexpliquée est : ne vous isolez pas. Que ce soit auprès de professionnels ou de vos proches, allez chercher du soutien. Cette épreuve est trop lourde à porter seule. Mais ensemble, en activant vos ressources intérieures, vous arriverez à avancer pas après pas. Votre désir d'enfant est légitime et respectable. Battez-vous pour lui donner une chance de se réaliser, d'une manière ou d'une autre.
Je suis Célia, thérapeute NMO-EMDR spécialisée dans l'accompagnement des problématiques d'infertilité et de parcours PMA. Mon rôle est d'être à vos côtés pour vous aider à traverser cette tempête, à ne pas perdre espoir. Vous avez en vous la force et les ressources pour dépasser cette épreuve. Mon job est juste de vous aider à les (re)mobiliser, avec bienveillance et détermination.
Alors si vous vous sentez perdue, découragée par cette incertitude qui pèse sur votre projet de bébé, n'hésitez pas à pousser la porte de mon cabinet. Ensemble, à votre rythme, nous trouverons le chemin vers un nouvel équilibre. L'infertilité inexpliquée n'aura pas le dernier mot, je vous le promets. Gardez confiance. Votre désir d'être mère est plus fort que tout.