Accompagnement PMA et fertilité de référence
Accompagnement PMA et fertilité de référence

Catégorie : Psychologie

20.06.24

Comment aider une amie en parcours PMA : conseils pratiques

Le parcours de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) est souvent rempli de défis émotionnels, physiques et psychologiques. Pour une femme en parcours PMA, le soutien de son entourage peut faire une différence significative pour surmonter les épreuves et trouver la force d'avancer vers son projet de devenir mère. Mais comment offrir une aide véritablement bénéfique ? Comment éviter les maladresses dans ce parcours pma déjà si difficile ?

En tant que thérapeute, spécialisée dans l'accompagnement des femmes en parcours PMA, je vais te partager ici quelques conseils concrets pour apporter à ton amie une aide réelle et bienveillante, et te positionner comme personne ressource pour les proches qui vivent ce parcours.

 

Sois présent(e) pour vraiment comprendre ce qu’elle traverse

Lorsqu'on souhaite aider une amie en parcours PMA, il est souvent difficile de savoir comment s'y prendre. Quelles questions peut-on réellement poser ? Risque-t-on d'être trop intrusif ? Et si on ne pose pas de questions, va-t-elle penser qu'on se désintéresse de ce qu'elle vit ? Sommes-nous vraiment légitimes pour l'écouter alors que nous ne connaissons pas ces difficultés nous-mêmes ?

Je suis certaine que tu t'es déjà posé ces questions si une femme ou un couple de ton entourage traverse ce parcours. Voici quelques pistes qui pourraient t'aider :

Prend le temps de l’écouter activement

L'écoute active est cruciale. Ton amie en parcours PMA a besoin de se confier et de partager ses émotions, parce que crois moi elle vit des montagnes russes internes qui nécessitent qu'elle évacue, dans un cadre empathique et bienveillant. Prend le temps de l'écouter sans interruptions, sans jugements. Offre-lui un espace où elle peut vider son sac en toute sécurité, loin des conseils non sollicités. Ce qu’elle ressent n’appelle pas forcément de réponse, mais juste une oreille attentive, une épaule ou des bras pour la soutenir.

Sois présent(e) même dans les moments de silence

Parfois, ton amie n'aura peut-être pas envie de parler. Cela ne signifie pas que tout va bien. Ta présence, même dans ces moments, peut être réconfortante. Parfois, le simple fait de savoir que quelqu'un est là, prêt à écouter quand elle sera prête à parler, suffit à alléger un peu le poids du parcours PMA. N'hésite pas à poser un cadre avec elle pour la mettre à l'aise et lui donner l'opportunité d'échanger, mais aussi de garder le silence si elle le souhaite. Cela peut être une phrase toute simple : " Je suis là si tu as besoin de parler mais aussi là si tu as besoin de te changer les idées et de garder le silence sur ce que tu traverses".

 

La clé pour aider une amie en parcours PMA : éviter les conseils non sollicités

La maternité suscite toutes sortes de commentaires et de jugements, que ce soit de la part de ceux qui l'ont déjà vécue, de ceux qui attendent l'enfant à venir, ou encore de la société, qui impose souvent l'idée qu'une femme doit "devenir" mère. Ces avis et conseils non sollicités peuvent être particulièrement violents, car ils rappellent sans cesse les difficultés et la condition de celles qui traversent un parcours de PMA.

Si tu souhaites vraiment aider une amie en parcours pma, évite de lui donner des conseils non demandés. Avant de partager une suggestion, demande-lui d'abord si elle est ouverte à recevoir des conseils. Respecter ce besoin de validation est crucial, car cela montre que tu considères ses sentiments et sa situation avec délicatesse et empathie

Respecte son besoin de demander de l’aide

Ton amie reçoit probablement déjà beaucoup de conseils de toutes parts, sans les avoir demandés : « Tu as qu’à partir en vacances", "Tu verras ça viendra tout seul », « Tu as essayé la naturopathie ? » ou encore « Ça viendra quand tu arrêteras d’y penser ! ». Après tout cela, il est important de respecter son espace en évitant d'ajouter à ce flot d'opinions des conseils non sollicités. Si elle a besoin de ton avis, elle saura te le demander. En attendant, ton rôle principal est de lui offrir une oreille attentive et de la soutenir sans la juger.

 

Propose lui des moments de distraction

Souvent, lorsqu'on traverse un parcours de PMA et que les tentatives se multiplient, il devient difficile de "sortir la tête de l'eau". Pour elle, plus rien ne compte autant que ce bébé tant désiré, et ton amie peut avoir tendance à s'oublier. Son esprit est constamment focalisé sur les traitements, les rendez-vous médicaux et les résultats, ce qui peut la submerger et l'empêcher de penser à son propre bien-être.

Dans ces moments-là, il est crucial de lui rappeler l'importance de prendre soin d'elle-même. Encourage-la à se ménager des moments de détente, à s'accorder des pauses pour se ressourcer, et à se souvenir qu'elle est bien plus que ce parcours médical. Parfois, l'accompagner dans une activité relaxante ou simplement être présent(e) pour elle peut faire une énorme différence. En aidant ton amie à retrouver un équilibre, tu l'aideras non seulement à traverser cette période difficile, mais aussi à préserver sa santé mentale et émotionnelle.

Offre-lui des activités pour se changer les idées

Les rendez-vous médicaux, les traitements et l'attente peuvent être épuisants et surtout très contraignants. Propose à ton amie des moments de distraction pour alléger sa charge mentale. Que ce soit une sortie au cinéma, une promenade au parc, ou simplement une soirée tranquille à regarder des films, ces moments peuvent offrir un répit bienvenu, loin du planning des piqûres et des échéances médicales à venir.

Prend l'initiative dans l'organisation

Ton amie peut ne pas avoir l'énergie ou la volonté d'organiser des activités sociales. Prend l'initiative de planifier ces moments de détente. Elle appréciera le fait que tu aies pensé à elle et que tu l'aides à sortir de son quotidien stressant.

 

Offre de l’aide concrète dans son quotidien

Lorsque l'on traverse une situation difficile, il peut être complexe pour beaucoup d'entre nous de savoir demander de l'aide, même si nous en avons vraiment besoin. La peur de déranger, de se montrer en situation de faiblesse ou de se confronter aux jugements extérieurs peut nous freiner. Ainsi, il est souvent plus facile de se replier sur soi-même, aggravant ainsi le sentiment d'isolement.

Pour aider efficacement une amie en difficulté, sans qu'elle ait à le demander, il est essentiel de trouver un juste équilibre entre l'offre de soutien et le respect de son intimité. Propose ton aide de manière discrète et empathique. Offrir ton soutien inconditionnel sans imposer ta présence ou tes solutions.

Allège sa charge mentale

Le parcours PMA est souvent accompagné d'une charge mentale immense. Propose lui de l'aide concrète : faire des courses, préparer un repas, l'accompagner à un rendez-vous médical ou même simplement être là pour une tâche banale. Ces gestes pratiques peuvent alléger son quotidien et lui montrer que tu es là pour elle.

Sois proactive et prête à aider

N'attend pas toujours qu'elle demande de l'aide. Montre-toi proactive en suggérant des manières spécifiques de lui apporter du soutien. Cela peut être aussi simple que de lui envoyer un message pour lui demander comment elle va ou de lui apporter son café préféré.

 

Être présente pour aider une amie en parcours PMA signifie offrir un soutien inconditionnel. Cela implique de l’écouter, de respecter son espace, de proposer des distractions et de l’aider concrètement dans son quotidien. En suivant ces conseils, tu pourras devenir une source précieuse de réconfort et de soutien pour elle durant cette période difficile, et l’aider à traverser un peu plus sereinement cette étape si complexe de sa vie.

Pour en savoir plus sur Odyssée Fertile

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19.06.24

Comment l'analyse transgénérationnelle peut aider à comprendre une fausse couche ?

Une fausse couche est un événement douloureux et souvent traumatisant pour les couples qui en font l'expérience. Outre les aspects physiques et émotionnels immédiats, cet événement peut également avoir des répercussions profondes sur le plan psychologique, tant pour les personnes directement concernées que pour leurs familles plus élargies.

Et c’est bien de cela dont on va parler ici :

- En quoi une fausse couche concerne-t-elle d’autres femmes dans ma famille ?

- En quoi les fausses couches des femmes avant moi peuvent impacter ma grossesse ?

En tant que thérapeute en Psychogénéalogie, j'ai observé comment l'analyse transgénérationnelle peut apporter un éclairage précieux sur les expériences de fausse couche. Dans cet article, nous explorerons les différentes dimensions de ce phénomène à la lumière de la Psychogénéalogie.

L'analyse transgénérationnelle, qu’est-ce que c’est ?

L'analyse transgénérationnelle examine les schémas, les traumatismes et les dynamiques familiales qui se transmettent souvent inconsciemment de génération en génération. Dans le contexte d'une fausse couche, cela implique d'explorer les histoires familiales des parents ou des grands parents pour identifier les répétitions dans l’arbre.

Les influences transgénérationnelles sur une fausse couche :

Il est fréquent de constater des schémas répétitifs de fausses couches au sein d'une même lignée familiale. Ces répétitions peuvent être le résultat de plusieurs facteurs transgénérationnels, tels que les deuils non résolus, les traumatismes non exprimés ou les secrets de famille. Par exemple, une mère ayant vécu une fausse couche non résolue peut transmettre inconsciemment cette blessure à sa fille, qui pourrait également expérimenter des difficultés similaires.

A ce stade je mets un point d’attention : il ne s’agit pas de dire que nous sommes conditionnés par cette histoire familiale ! En revanche elle impacte fortement ce que nous vivons à l’échelle individuelle.

Pourquoi ? Parce que la famille est un système, et dans une logique systémique, ce qui impacte une personne a forcément des répercussions sur d’autres.

Le monde fonctionne déjà comme un système (une crise qui se passe dans un autre pays a des répercussions sur nous). Dans la famille, cette logique systémique explique justement le glissement d’un traumatisme.

Au-delà d'une fausse couche, le deuil périnatal

Fausse couche, IMG, enfant mort né… tous ces sujets sont englobés dans le deuil périnatal et concernent inévitablement la lignée.

Quel que soit le stade de la perte, la douleur provient du fait de dire au revoir à l’enfant non rencontré. Cette perte est accompagnée d’un vide physique, or ce vide prend parfois de la place énorme dans l’esprit des parents. D’autant que l’on doit aussi réaliser le deuil de la non parentalisation..

Comme ces non naissances sont mal accompagnées socialement, elles sont souvent cachées dans la famille. D’ailleurs, aucun arbre généalogique ne les mentionne ! C’est pourquoi en Psychogénéalogie on redonne sa place à chaque grossesse en les représentant sur le génogramme (=un arbre généalogique complet).

Pourquoi ce travail est indispensable ?

L’impact direct de chaque non naissance concerne l’accueil de l’enfant suivant. Si les parents sont en plein deuil au moment de la conception de l’enfant suivant, l’enfant peut être chargé de la mission de consoler ses parents ainsi que celle de remplacer le précédent.

En plus de cela, l’enfant qui nait après un deuil périnatal peut se retrouver porteur de projections appartenant plutôt à l’enfant d’avant lui. Ce sont ces enfants très en avance qui ont incarné au plus profond d’eux-mêmes cette croyance (inconsciente) qu’il fallait rattraper l’enfant d’avant.

Et je suis certaine que vous savez de quoi je parle : les personnes qui vivent une fausse couche par exemple ne parlent pas de ce sujet tant que l’enfant suivant n’est pas né. Autrement dit, la boucle du tabou dure encore et encore car on attend que l’enfant qui vit compense l’enfant qui n’a pas vécu. Or c’est bien aux parents de porter leur deuil et non à cet enfant qui nait après ces non naissances…

L’apaisement à travers l'analyse transgénérationnelle 

L'analyse transgénérationnelle offre un cadre pour explorer et comprendre ces schémas familiaux. En identifiant les influences transgénérationnelles, les parents peuvent commencer à travailler sur les blessures émotionnelles qui peuvent contribuer à la récurrence des fausses couches notamment.

Cela dit, quand on retrouve une ou plusieurs expérience(s) de fausses couches dans l’arbre, cela ne veut pas du tout dire que des fausses couches surviendront ensuite si le deuil n’a pas été travaillé. Par contre on pourra avoir dans son corps de femme cette problématique qui vient se loger d’une autre manière : kystes aux ovaires, fibromes, hémorragie de la délivrance etc. indiquant bien une problématique liée au féminin et au traumatisme qui y est associé.

Ce processus d’apaisement implique souvent de reconnaître et d'exprimer les émotions refoulées, de réparer les relations familiales et de trouver un sens à l'expérience de la fausse couche.

Intégration dans le processus thérapeutique

En tant que thérapeute en psychogénéalogie, mon rôle est d'aider mes clients à explorer leur histoire familiale, à identifier les schémas transgénérationnels et à trouver des moyens de les transcender. Dans le cas d'une fausse couche, j'encourage mes clientes et leur conjoint à partager leur expérience, à exprimer leurs émotions avec moi mais aussi auprès de leurs familles, à questionner puis à envisager des rituels de réparation qui honorent à la fois leur propre douleur et celle de leurs ancêtres.

Je vous vois venir avec vos inquiétudes légitimes :

  • « On ne parle pas de ça dans ma famille ! »
  • « Je n’ai aucune idée des fausses couches au dessus de moi et je ne me sens pas du tout de poser la question !! »
  • « J’ai bien entendu parler de ça mais les personnes concernées ne peuvent ou ne veulent plus répondre… je fais comment maintenant ? »

Je réponds à toutes vos questions sur mon compte Instagram @l.i.a.n.e.s mais aussi lors de mes interviews pour des podcasts que je relaie sur mon site et sur mes réseaux

Conclusion :
Une fausse couche est un événement complexe qui peut être influencé par des facteurs psychologiques transgénérationnels en plus des aspects physiologiques, physiques ou contextuels. En intégrant l'analyse transgénérationnelle dans le processus thérapeutique, les couples peuvent commencer à apaiser les blessures émotionnelles qui sous-tendent cette expérience douloureuse. En comprenant et en honorant l'histoire familiale, il est possible de trouver un sens et une résilience face à la perte d'une grossesse.

Ressources :

Site web : ludivinemorin.fr

Instagram @l.i.a.n.e.s

Une fausse couche est un événement douloureux et souvent traumatisant pour les couples qui en font l'expérience. Outre les aspects physiques et émotionnels immédiats, cet événement peut également avoir des répercussions pr...

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17.05.24

7 choses à ne pas dire à une femme qui souffre d'infertilité

L'infertilité est une épreuve douloureuse pour de nombreux couples. Si vous avez une amie ou un proche qui traverse cette situation, vous voulez sûrement la soutenir de votre mieux. Mais parfois, même avec les meilleures intentions du monde, on peut blesser par des paroles maladroites. Voici 7 choses à éviter de dire à une femme en parcours d'infertilité, et pourquoi.

"Détends-toi, ça va bien finir par arriver !"

Cette phrase, souvent prononcée dans l'intention de rassurer, peut en réalité être très blessante pour une femme qui lutte contre l'infertilité.

Tout d'abord, elle sous-entend que c'est le stress qui empêche la conception, comme si l'infertilité était causée par un simple état d'esprit. Or, l'infertilité est une condition médicale complexe, qui peut avoir de multiples causes physiologiques. Dire à une femme de se détendre, c'est minimiser la réalité de sa situation et la culpabiliser en lui faisant porter la responsabilité de son infertilité.

De plus, cette remarque laisse penser qu'il suffirait de se relaxer pour que le problème se résolve comme par magie. Mais pour la plupart des couples infertiles, le chemin vers la parentalité est long et semé d'embûches. Cela demande des traitements médicaux lourds, des procédures invasives, et beaucoup de patience et de résilience. Suggérer que la solution est simple et à portée de main, c'est nier la complexité de leur parcours.

Enfin, affirmer que "ça va bien finir par arriver", c'est faire une promesse que vous ne pouvez pas tenir. Malheureusement, malgré tous leurs efforts, certains couples n'arriveront jamais à avoir un enfant biologique. Leur laisser croire le contraire, c'est leur donner de faux espoirs et rendre la déception encore plus cruelle.

Alors au lieu de minimiser leur souffrance avec des phrases toutes faites, offrez-leur une écoute bienveillante et sans jugement. Reconnaissez la difficulté de ce qu'ils traversent, et faites-leur savoir que vous êtes là pour eux, quoi qu'il arrive. C'est le plus beau soutien que vous puissiez leur apporter.

"Vous avez pensé à l'adoption ?"

L'adoption est un merveilleux projet qui permet à de nombreux enfants de trouver une famille aimante. Mais suggérer l'adoption à un couple en parcours d'infertilité peut être maladroit et blessant, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, cela peut donner l'impression que vous ne croyez pas en leurs chances d'avoir un enfant biologique. Quand on lutte contre l'infertilité, on s'accroche à l'espoir de porter son enfant, de lui transmettre ses gènes. Même si l'adoption est une option envisageable, elle ne remplace pas ce désir profond. En la suggérant d'emblée, vous niez la légitimité de leur combat.

De plus, l'adoption est un processus long, complexe et éprouvant, tant sur le plan administratif qu'émotionnel. Ce n'est pas une décision qui se prend à la légère, sous l'impulsion d'un conseil extérieur. C'est un cheminement très personnel, qui demande beaucoup de réflexion et de préparation. En posant cette question, vous mettez le couple face à une pression supplémentaire, alors qu'ils ont besoin de cheminer à leur rythme.

Enfin, en présentant l'adoption comme une alternative évidente à l'infertilité, vous minimisez la souffrance du couple. Vous laissez entendre qu'il y a une solution simple à leur problème, et que s'ils ne la saisissent pas, c'est qu'ils s'entêtent pour rien. Or, le deuil de la fertilité est un processus long et douloureux, qui ne peut être balayé d'un revers de main.

Bien sûr, si le couple aborde lui-même le sujet de l'adoption, vous pouvez les écouter et les soutenir dans leur réflexion. Mais évitez d'imposer cette option comme une évidence ou une solution miracle. Respectez leur cheminement, leurs choix, et laissez-les avancer à leur rythme sur ce chemin si personnel qu'est la construction de leur famille.

"Ça pourrait être pire"

Quand on veut réconforter un proche qui traverse une épreuve, il peut être tentant de relativiser en disant "ça pourrait être pire". Mais face à l'infertilité, cette remarque est souvent plus blessante qu'autre chose.

Bien sûr, dans l'absolu, il y a toujours une situation plus grave que la sienne. Mais cela ne rend pas pour autant sa souffrance moins légitime ou moins intense. Dire "ça pourrait être pire", c'est minimiser la douleur vécue, comme si elle n'était pas assez importante pour être reconnue.

De plus, cette phrase laisse entendre qu'il faudrait se réjouir de ne pas avoir de problème plus grave, comme si l'infertilité était finalement un moindre mal. Mais pour ceux qui rêvent de fonder une famille, c'est un véritable drame qui remet en question tous leurs projets de vie. Leur dire qu'ils devraient relativiser, c'est nier l'importance de leur désir d'enfant.

Enfin, comparer les souffrances n'a pas de sens et n'apporte aucun réconfort. Chaque épreuve est unique et vécue différemment selon les individus. Ce n'est pas parce que d'autres vivent des choses terribles que la douleur de l'infertilité est moins valable ou plus facile à porter.

Alors au lieu de chercher à minimiser leur peine, accueillez-la avec bienveillance et compassion. Reconnaissez la difficulté de ce qu'ils traversent, sans jugement ni comparaison. Faites-leur savoir que leur souffrance est légitime et que vous êtes là pour les soutenir, quelle que soit l'issue de leur parcours. C'est ce dont ils ont besoin pour se sentir compris et épaulés dans cette épreuve.

"Tu devrais essayer telle méthode, ma cousine est tombée enceinte grâce à ça !"

Quand on voit un proche souffrir d'infertilité, il est naturel de vouloir l'aider en partageant des conseils ou des expériences positives. Mais suggérer une méthode miracle, même avec les meilleures intentions du monde, peut être contre-productif et blessant.

Tout d'abord, chaque parcours d'infertilité est unique. Les causes sont multiples et souvent complexes, et ce qui a fonctionné pour l'un ne marchera pas nécessairement pour l'autre. En suggérant une solution toute faite, vous laissez entendre que leur problème est simple et que s'ils n'y ont pas pensé, c'est qu'ils ne se donnent pas assez de mal. C'est une forme de jugement qui peut être très culpabilisante.

De plus, les couples infertiles sont généralement très bien informés sur les différentes options qui s'offrent à eux. Ils ont fait de nombreuses recherches, consulté des spécialistes, et sont accompagnés par des professionnels. Ils n'ont pas besoin qu'on leur dise quoi faire, mais plutôt qu'on fasse confiance à leurs choix et qu'on respecte leur expertise sur leur propre situation.

Par ailleurs, partager des "success stories" peut donner de faux espoirs et rendre la déception encore plus cruelle si ça ne fonctionne pas. Chaque annonce de grossesse dans l'entourage est déjà une épreuve pour un couple infertile, car elle ravive leur propre douleur. Alors brandir ces exemples comme des promesses, c'est risquer de les blesser davantage.

Enfin, se focaliser sur les solutions pratiques, c'est occulter la souffrance émotionnelle liée à l'infertilité. Plus que des conseils, les couples ont souvent besoin de se sentir compris et soutenus dans ce qu'ils traversent. Ils ont besoin qu'on reconnaisse la difficulté de leur parcours, sans chercher à tout prix à le "réparer".

"Profitez-en, vous avez de la chance de pouvoir dormir !"

Sous-entendre qu'un couple sans enfant a de la chance, c'est minimiser leur souffrance. Bien sûr, avoir des enfants implique des nuits courtes et peu de temps pour soi. Mais pour ceux qui désirent fonder une famille, ces contraintes sont bien peu de choses comparées au bonheur d'être parent. Alors évitez les comparaisons maladroites et concentrez-vous plutôt sur leur ressenti.

"Tu es encore jeune, tu as le temps !"

Dire à une femme qu'elle a le temps de faire un bébé plus tard, c'est méconnaître la réalité de l'infertilité. Même si l'âge joue effectivement un rôle, des problèmes de fertilité peuvent survenir à tout âge. De plus, cette remarque nie l'urgence du désir d'enfant. Quand on est prêt à fonder une famille, chaque mois compte et l'attente peut être très douloureuse. Plutôt que de relativiser avec l'âge, reconnaissez la légitimité de leur projet et apportez votre soutien.

"Et si c'était psychologique ?"

Quand un couple rencontre des difficultés à concevoir, il n'est pas rare d'entendre des remarques du type "Et si c'était psychologique ?". Cette question, souvent posée avec bienveillance, peut en réalité être très culpabilisante et blessante pour les personnes concernées.

Tout d'abord, elle sous-entend que l'infertilité est causée par un blocage mental, comme si c'était "dans la tête". Cela revient à nier la réalité médicale de l'infertilité, qui est une condition complexe pouvant avoir de multiples causes physiologiques (problèmes hormonaux, dysfonctionnement des organes reproducteurs, etc.). En suggérant une origine psychologique, on minimise la dimension physique de leur problème.

De plus, cette remarque laisse entendre que la solution est simple : il suffirait de résoudre le blocage psychologique pour que la conception advienne naturellement. C'est une vision réductrice qui fait porter la responsabilité de l'infertilité sur les épaules du couple, et en particulier de la femme. Si elle ne tombe pas enceinte, ce serait de sa faute, car elle n'arrive pas à se libérer de ses freins psychologiques. C'est une pression énorme qui s'ajoute à une situation déjà très éprouvante.

Par ailleurs, même si le stress et les facteurs psychologiques peuvent effectivement jouer un rôle dans l'infertilité, ce n'est jamais la seule cause. Les couples infertiles sont souvent suivis par des spécialistes qui prennent en compte tous les aspects de leur situation, y compris la dimension émotionnelle. Ils n'ont pas besoin qu'on leur suggère des pistes qu'ils ont probablement déjà explorées avec leurs médecins.

L'infertilité est un sujet sensible car elle touche à ce qu'il y a de plus intime : le désir d'enfant, la féminité, la virilité. C'est une épreuve qui ébranle l'identité et les projets de vie. En plus de l'impact émotionnel, les parcours médicaux sont souvent lourds et éprouvants. Alors face à un proche infertile, la meilleure chose à faire est souvent d'écouter avec bienveillance et de se montrer disponible. Chaque mot compte, alors choisissez-les avec douceur et délicatesse.

L'infertilité est une épreuve douloureuse pour de nombreux couples. Si vous avez une amie ou un proche qui traverse cette situation, vous voulez sûrement la soutenir de votre mieux. Mais parfoi...

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09.04.24

L'infertilité inexpliquée peut-elle être d'ordre psychologique ?

Au fil des années, et pour l'avoir vécu, j'ai pu constater à quel point l'infertilité inexpliquée est une épreuve particulièrement difficile à traverser pour les couples qui y sont confrontés. Lorsque tous les bilans médicaux sont normaux mais que la grossesse tant désirée ne survient pas malgré des rapports sexuels réguliers, il est légitime de s'interroger sur une possible origine psychologique à ces difficultés à concevoir. Une même question traverse de nombreuses femmes confrontées à cette infertilité inexpliquée : "et si le problème était dans ma tête ?". C'est à cette interrogation que nous allons tenter de répondre dans cet article.

Infertilité inexpliquée : de quoi parle-t-on exactement ?

On parle d'infertilité lorsqu'un couple n'arrive pas à obtenir une grossesse après 12 mois de rapports sexuels réguliers sans contraception. C'est une situation très déstabilisante pour les couples concernés. Ne pas avoir d'explication rationnelle, ne pas savoir pourquoi ce bébé tant désiré ne vient pas, c'est une véritable souffrance qui s'ajoute à celle de ne pas réussir à concevoir.

Face à ce constat, certains praticiens évoquent la possibilité de blocages psychologiques qui pourraient inconsciemment freiner la survenue d'une grossesse. On entend alors parler d'infertilité psychologique...

Mais l'infertilité psychologique existe-t-elle ?

La question de l'existence d'une infertilité d'origine purement psychologique reste controversée dans le milieu médical. S'il est indéniable que des facteurs psychologiques comme le stress, l'anxiété ou des traumatismes passés peuvent impacter négativement la fertilité, il serait réducteur et culpabilisant de penser que l'infertilité inexpliquée est uniquement "dans la tête". Cela viendrait légitimer toutes ces phrases insupportables que l'on entend bien trop souvent : " cela viendra lorsque tu arrêteras d'y penser", " partez en vacances ça va marcher"...

En réalité, les causes d'infertilité sont toujours multifactorielles, résultant d'une combinaison complexe de facteurs biologiques, environnementaux et psychologiques. Ne pas avoir d'explication rationnelle à ses difficultés à concevoir est une source de souffrance supplémentaire.

Plutôt que de parler d'infertilité psychologique, il serait donc plus juste d'évoquer l'impact des facteurs psychologiques sur la fertilité. Ces facteurs ne sont qu'une partie du puzzle et ne doivent pas occulter les causes médicales ou même environnementales. Une prise en charge globale, tant sur le plan physique que psychique, est essentielle pour accompagner au mieux les personnes confrontées à l'infertilité.

L'infertilité inexpliquée, une cause d'infertilité "fourre-tout" lorsque la médecine arrive à ses limites

Si la prise en compte des facteurs psychologiques dans le parcours d'infertilité est essentielle, la tentation est grande de faire de l'infertilité dite "inexpliquée" une cause fourre-tout quand aucune explication médicale n'est trouvée.

Pourtant, même lorsque les bilans médicaux sont normaux et que la science n'identifie pas d'entrave médicale à la fertilité, cela ne signifie pas pour autant que la cause de l'infertilité est psychologique. De nombreuses zones d'ombre subsistent et les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas toujours d'expliquer l'absence de grossesse. N'oublions pas que la fertilité a encore bien des mystères et qu'à situation égale, les chances de tomber enceinte ne le sont pas. Des carences micro nutritionnelles (comme l'iode, la vitamine d...) peuvent être contreproductives, le système immunitaire peut être en cause ou encore des bilans plus poussés de tyroïdes peuvent être nécessaires et parfois oui, des blocages inconscients peuvent entraver le chemin d'une maternité.

Les facteurs psychologiques peuvent-ils impacter la fertilité ?

S'il est vrai que le psychisme joue un rôle important dans le fonctionnement de notre corps, il serait réducteur et culpabilisant de penser que l'infertilité inexpliquée est uniquement d'origine psychologique. Pour autant, on ne peut nier l'influence de certains facteurs émotionnels et psychologiques sur les chances de concevoir :

  • Le stress et la charge mentale du quotidien peuvent perturber l'équilibre hormonal et l'ovulation chez la femme.
  • Des traumatismes passés non résolus (abus, violences, deuils...) peuvent inconsciemment bloquer le processus de procréation, par peur de revivre une expérience douloureuse.
  • Une enfance malheureuse, un manque d'amour parental peuvent créer des blessures profondes et des difficultés à s'autoriser à devenir parent à son tour.
  • Des conflits dans le couple, des non-dits, un désir d'enfant non partagé sont aussi des freins possibles.
  • La pression sociale et familiale autour du projet d'enfant est une source de stress supplémentaire.

Tous ces éléments, parfois inconscients, peuvent effectivement avoir un impact sur la fertilité et rendre le parcours vers la parentalité plus complexe. Cependant, il est crucial de se rappeler que l'infertilité a des causes multifactorielles. Les aspects psychologiques ne constituent qu'une partie du puzzle, tout comme les facteurs médicaux, environnementaux ou génétiques. Le bien-être mental, comme tout aspect de notre santé, peut être travaillé, éclairé et amélioré. Vous n'êtes pas dépourvu de solutions face à cette situation, et il est tout à fait possible de surmonter ces blocages inconscients !

Comment surmonter la dimension psychologique de l'infertilité inexpliquée ?

Même si elle n'explique pas tout, la souffrance psychologique liée à l'infertilité est bien réelle et il est important de la prendre en compte. Voici quelques pistes pour vous aider à traverser cette épreuve sur le plan émotionnel :

  • Osez en parler autour de vous, ne restez pas isolés. Le soutien de vos proches est précieux. Des associations et des groupes de parole existent aussi pour partager votre vécu avec d'autres couples concernés.
  • N'hésitez pas à consulter un thérapeute spécialisé en infertilité. Il pourra vous aider à mettre des mots sur vos émotions, à identifier d'éventuels blocages et à trouver des ressources pour mieux vivre cette période difficile.
  • Prenez soin de votre couple, communiquez, soutenez-vous mutuellement. L'infertilité est une épreuve qui peut souder ou fragiliser votre relation. Un suivi psychologique peut être bénéfique pour traverser cela ensemble.
  • Accordez-vous des moments de détente et de lâcher-prise, loin des courbes de température et des rendez-vous médicaux. Trouvez des activités ressourçantes qui vous font du bien.
  • Faites confiance à votre corps et à votre parcours. Votre chemin vers la parentalité est unique. Avoir recours à une aide médicale à la procréation comme la FIV n'est pas un échec, c'est une chance supplémentaire de réaliser votre rêve.

La thérapie NMO-EMDR pour résoudre les blocages psychologiques

Parmi les différentes approches thérapeutiques proposées aux personnes souffrant d'infertilité, la NMO-EMDR (Neurothérapie par les Mouvements Oculaires) apparaît comme une piste intéressante pour résoudre certains blocages psychologiques.

L'objectif est d'aider les patientes à identifier et à dépasser d'éventuels blocages inconscients liés à leur histoire personnelle : traumatismes passés non résolus, blessures d'enfance, peurs inconscientes de la maternité....

Bien sûr, cette thérapie ne constitue pas une solution miracle et ne peut se substituer à un suivi médical classique. Mais en complément d'une prise en charge globale, elle offre un espace pour mettre des mots sur ses souffrances et trouver des ressources pour mieux vivre cette épreuve. Un accompagnement précieux pour retrouver confiance en soi, en son corps et en son potentiel de fertilité.

Vous n'êtes pas seule

En conclusion, l'infertilité est une épreuve complexe qui fait intervenir de multiples facteurs, à la fois physiques et psychologiques. Si les causes médicales comme des problèmes au niveau des trompes ou trouble de l'ovulation sont souvent mises en avant, il ne faut pas négliger l'impact des facteurs psychologiques dans l'infertilité, sans pour autant y coller une étiquette d'infertilité psychologique. Le stress, l'anxiété, des traumatismes passés non résolus peuvent inconsciemment bloquer le processus de procréation et compliquer le parcours des couples en âge de procréer.

Pour autant, il serait culpabilisant de penser que l'infertilité inexpliquée est uniquement d'origine psychogène. Quand un couple consulte pour infertilité après 12 mois de rapports réguliers sans contraception et qu'aucune cause n'est identifiée, cela ne signifie pas que le problème est "dans leur tête". Les praticiens doivent faire preuve d'empathie et proposer un accompagnement global, tant sur le plan médical que psychologique pour les soutenir dans ce parcours du combattant.

L'Assistance Médicale à la Procréation (AMP) offre de précieuses chances supplémentaires de concevoir un bébé. Mais elle ne dispense pas d'une prise en charge des aspects émotionnels. Un suivi psychologique avant et pendant le parcours de PMA permet aux membres du couple de mettre des mots sur leur vécu, d'identifier d'éventuels blocages inconscients et de trouver des ressources pour mieux traverser cette période.

En parallèle des traitements, il est essentiel d'adopter une hygiène de vie favorable à la fertilité : gestion du stress, activités de loisirs ressourçantes, diminution de la consommation de tabac... Prendre soin de soi et de son couple est primordial. Avec un accompagnement médical et psychologique adapté, il est possible de surmonter les obstacles et de réaliser son rêve de fonder une famille. Gardez espoir et confiance en votre chemin vers la parentalité.

En tant que thérapeute, mon rôle est de vous accompagner sur le chemin de la parentalité en vous aidant à surmonter les défis psychologiques que vous rencontrez, sans jamais vous culpabiliser. Grâce à des outils comme l'EMDR, la NMO-EMDR ou le coaching féminin, je suis là pour vous aider à apaiser votre mental, à libérer votre potentiel de fertilité et à garder espoir.

Rappelez-vous que vous n'êtes pas seuls dans cette épreuve. Des professionnels sont à votre écoute pour vous épauler à chaque étape. Ensemble, nous trouverons les ressources nécessaires pour avancer vers ce bébé que vous désirez tant, à votre rythme et en respectant votre histoire. Gardez confiance, votre parcours a un sens même s'il est parfois douloureux. De beaux jours vous attendent, j'en suis convaincue.

Avec tout mon soutien,

Au fil des années, et pour l'avoir vécu, j'ai pu constater à quel point l'infertilité inexpliquée est une épreuve particulièrement difficile à traverser pour les couples qui y sont confrontés. Lorsque tous les bilans médic...

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08.04.24

Les bienfaits de la thérapie EMDR dans le contexte d'un parcours PMA

Bonjour à toutes ! Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur : comment la thérapie EMDR peut vous aider à traverser les montagnes russes émotionnelles d'un parcours PMA. En tant que thérapeute spécialisée dans l'accompagnement des femmes en situation d'infertilité, j'ai pu constater à quel point cette approche innovante pouvait faire une réelle différence. Alors, prêtes à en découvrir tous les bienfaits ? C'est parti !

Qu'est-ce que l'EMDR exactement ?

Avant toute chose, faisons un petit point sur ce qu'est l'EMDR. Derrière cet acronyme un peu barbare se cache une approche thérapeutique révolutionnaire : la Désensibilisation et Retraitement par Mouvements Oculaires. Concrètement, il s'agit d'une thérapie brève qui permet de "digérer" des événements traumatiques en stimulant alternativement le cerveau droit et gauche, notamment par des mouvements oculaires.

Lors d'une séance, on va revisiter ensemble les souvenirs difficiles liés à votre parcours d'infertilité, tout en vous ancrant dans le moment présent grâce à des stimulations bilatérales. Petit à petit, la charge émotionnelle associée à ces événements va diminuer, vous permettant de les intégrer de manière plus sereine.

Les bienfaits de l'EMDR sur le stress et l'anxiété

Comme vous le savez sûrement, un parcours PMA est souvent synonyme de stress et d'anxiété intenses. Entre les traitements, l'attente des résultats, les déceptions parfois... Il y a de quoi se sentir submergée émotionnellement ! C'est là que l'EMDR peut faire des merveilles en vous aidant à mieux gérer votre stress.

Grâce au retraitement des souvenirs difficiles, vous allez progressivement vous libérer de cette anxiété qui vous pèse tant. Fini les nuits d'insomnie à ruminer, les crises d'angoisse à l'approche d'une échographie... Vous apprendrez à accueillir vos émotions avec plus de recul et de sérénité. Un vrai soulagement, croyez-moi !

Retrouver confiance en soi et en son corps

Un parcours d'infertilité met souvent à mal notre confiance en nous et en notre corps. On a l'impression de ne plus le contrôler, de ne plus pouvoir lui faire confiance... L'EMDR va justement vous aider à vous reconnecter positivement à votre corps et à restaurer cette confiance ébranlée.

Au fil des séances, vous allez pouvoir vous défaire de ces pensées négatives qui vous habitent ("mon corps me trahit", "je ne suis pas une vraie femme"...) pour les remplacer par des croyances plus bienveillantes. Votre estime de vous va se renforcer et vous pourrez enfin renouer avec votre corps et votre féminité.

Mieux vivre l'attente et les incertitudes

S'il y a bien une chose qui caractérise un parcours PMA, c'est cette attente interminable rythmée par de nombreuses incertitudes. Une véritable épreuve pour notre moral ! Là encore, l'EMDR a plus d'un tour dans son sac pour vous aider.

En travaillant sur votre capacité à lâcher-prise et à vivre dans le moment présent, cette thérapie va vous permettre d'apprivoiser plus sereinement cette période si particulière. Fini de paniquer dès qu'une pensée négative vous traverse l'esprit, vous apprendrez à les accueillir sans vous laisser envahir. Un changement de perspective salvateur !

Prendre soin de son couple

On le sait, l'infertilité met souvent le couple à rude épreuve. Tensions, incompréhensions, parfois même remise en question de votre projet de vie à deux... Pas facile de préserver son intimité dans ces conditions. Bonne nouvelle, l'EMDR peut aussi vous aider sur ce plan !

En apaisant votre détresse émotionnelle, cette thérapie va vous permettre de faire de la place et vous permettre de vos connecter plus facilement à votre partenaire. Lorsque nous nous sentons mieux avec nous-même, nous nous sentons généralement mieux avec les autres. Vous pourrez communiquer plus sereinement sur ce que vous vivez et retrouver cette complicité parfois mise à mal. De quoi solidifier encore davantage les fondations de votre couple.

Retrouver espoir et projets de vie

Enfin, l'un des plus grands bienfaits de l'EMDR est sans doute de vous aider à vous projeter à nouveau dans l'avenir. Quand on est en plein parcours PMA, on a parfois l'impression que plus rien d'autre n'existe, que notre vie est en suspens...

En vous libérant du poids des traumatismes passés, l'EMDR va vous permettre de vous reconnecter à vos désirs profonds, à ce(ux) qui vous fait vibrer au-delà de votre projet de bébé. Vos rêves vont pouvoir refaire surface et s'ancrer dans du concret. Quelle que soit l'issue de votre parcours, vous saurez que la vie continue et qu'elle est riche de possibles !

Mieux gérer la douleur physique

Au-delà de la souffrance psychologique, un parcours PMA s'accompagne souvent de douleurs physiques liées aux traitements et aux interventions médicales. Injections, ponctions, effets secondaires des hormones... Notre corps est mis à rude épreuve ! L'EMDR peut justement vous aider à mieux apprivoiser ces sensations douloureuses.

En travaillant sur le lien corps-esprit, cette thérapie va vous permettre de vous détacher progressivement de ces douleurs et de les vivre de manière plus sereine. Vous apprendrez à ne plus les laisser prendre toute la place et à mobiliser vos ressources intérieures pour les traverser. Un précieux allié pour prendre soin de vous pendant cette période intense.

Se préparer sereinement à l'arrivée de bébé

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il arrive que la grossesse tant attendue soit vécue de manière ambivalente après un parcours PMA. Comme si on n'osait pas encore y croire, de peur d'être déçue... L'EMDR peut vous aider à accueillir pleinement ce bonheur et à créer un lien serein avec votre bébé.

En apaisant vos angoisses et vos traumatismes passés, cette thérapie va vous permettre de vivre pleinement votre grossesse, dans toute sa magie et sa beauté. Vous pourrez vous projeter avec confiance dans votre future vie de maman et tisser une relation sécurisante avec votre enfant, dès les premiers instants. Une belle façon de boucler la boucle de votre parcours !

Prévenir le stress post-traumatique

On le sait moins, mais un parcours PMA peut parfois être à l'origine d'un véritable stress post-traumatique. Flash-backs intrusifs, cauchemars, évitement... Autant de symptômes qui peuvent durablement impacter votre qualité de vie, même une fois votre bébé arrivé. Bonne nouvelle, l'EMDR est justement la thérapie de référence pour traiter ce type de troubles !

En vous aidant à retraiter et à intégrer les événements traumatiques liés à votre parcours, cette approche va vous permettre de vous libérer de ces symptômes envahissants. Vous pourrez ainsi retrouver une vie apaisée et sereine, et savourer pleinement les joies de la maternité. Un nouveau départ bien mérité après toutes ces épreuves !

En conclusion : oser sauter le pas !

Vous l'aurez compris, les bienfaits de l'EMDR dans le cadre d'un parcours PMA sont multiples et précieux. Cette thérapie est un véritable atout pour traverser cette période délicate avec plus de sérénité et en ressortir grandie.

Alors si vous vous sentez submergée, n'hésitez pas à sauter le pas et à vous faire accompagner. Votre bien-être émotionnel est primordial et vous méritez de mettre toutes les chances de votre côté. Faites-vous ce beau cadeau, vous verrez que ça change tout !

Et vous, avez-vous déjà expérimenté l'EMDR dans votre parcours ? Je serai ravie d'avoir vos retours d'expérience en commentaires. Prenez soin de vous !

Bonjour à toutes ! Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur : comment la thérapie EMDR peut vous aider à traverser les montagnes russes émotionnelles d'un parcours PMA. En tant...

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08.04.24

La thérapie EMDR a-t-elle des effets indésirables ?

Bonjour les filles ! Ici Célia, votre thérapeute NMO-EMDR 😊 Aujourd'hui, je voulais aborder avec vous un sujet qui soulève souvent des questions : est-ce que la thérapie EMDR peut avoir des effets secondaires ? Vous êtes nombreuses à me demander si cette approche que j'affectionne tant est sans risque. Alors allons-y, explorons ensemble cette question !

Mais au fait, c'est quoi l'EMDR déjà ?

Avant toute chose, un petit rappel pour celles qui ne me connaissent pas encore. L'EMDR (pour "Eye Movement Desensitization and Reprocessing" en anglais) est une psychothérapie qui permet de traiter les traumatismes et chocs émotionnels. Son principe ? Stimuler alternativement le cerveau droit et gauche, souvent par des mouvements oculaires, tout en revivant mentalement l'événement perturbant. Cela permet de retraiter et "digérer" le souvenir traumatique de façon accélérée.

C'est une thérapie brève qui a fait ses preuves, notamment pour soigner les troubles de stress post-traumatique. Et croyez-moi, un parcours d'infertilité et de PMA, ça génère son lot de traumatismes ! Les montagnes russes émotionnelles, les échecs, les fausses joies, les deuils... Tout ça laisse des traces. L'EMDR est alors une formidable alliée pour avancer malgré tout.

Des effets secondaires, vraiment ?

Mais revenons à nos moutons. Comme toute thérapie qui va explorer des souvenirs douloureux, l'EMDR n'est pas une promenade de santé. Il faut s'attendre à ce que des émotions désagréables remontent à la surface pendant et après les séances. C'est normal, c'est le processus de guérison qui opère !

Voici les "effets indésirables" les plus fréquents rapportés :

  • Une grande fatigue après la séance, comme vidée émotionnellement. C'est que le cerveau a travaillé dur ! Rien d'alarmant, il suffit de se reposer.
  • Des émotions ou sensations corporelles intenses qui refont surface dans les jours qui suivent. Là encore, c'est bon signe, ça veut dire que le travail de retraitement du traumatisme se poursuit. Mais ça peut être perturbant.
  • Des rêves plus intenses et des réminiscences du trauma entre les séances. Eh oui, l'EMDR bouscule et il faut un temps d'intégration !
  • Une hypersensibilité et des sautes d'humeur passagères. Normal quand on touche à des souvenirs sensibles !

Rien de très inquiétant en soi. Mais il faut être prête à vivre ces quelques obstacles supplémentaires ! L'important est d'en parler avec son thérapeute.

Mais ça en vaut la peine !

Alors oui, la NMO-EMDR peut provoquer un certain inconfort sur le moment. Mais les bénéfices dépassent largement les désagréments passagers ! Parole de thérapeute, mais surtout de femmes qui sont passées par là.

Car une fois les traumatismes "digérés", c'est une véritable libération émotionnelle qui s'opère. Les patientes se sentent plus légères, apaisées. Elles arrivent enfin à prendre du recul sur leur parcours et à ne plus se laisser envahir par les émotions négatives.

L'EMDR permet de se délester des fardeaux émotionnels du passé pour enfin aller de l'avant. Et croyez-moi, c'est précieux quand on est dans un parcours PMA qui nous met à rude épreuve. On a besoin de toutes nos ressources !

Bien sûr, chaque femme réagit différemment. Mais dans l'ensemble, les effets positifs de l'EMDR sont bien supérieurs aux petits désagréments temporaires. C'est un investissement sur soi qui vaut le coup !

Quelques conseils pour mieux vivre l'EMDR

Si vous vous lancez dans l'aventure EMDR, voici quelques conseils pour apprivoiser le processus en douceur :

  • Choisissez bien votre thérapeute. Il est essentiel d'avoir une relation de confiance pour se sentir en sécurité. N'hésitez pas à en rencontrer plusieurs avant de vous décider. Vous pouvez réserver une séance avec moi (ou un appel de découverte) ici.
  • Soyez à l'écoute de vos besoins. Si vous sentez que c'est trop intense, que vous avez besoin de faire une pause, parlez-en ! Un bon thérapeute saura s'adapter à votre rythme.
  • Prévoyez des moments pour vous reposer et vous ressourcer après les séances. C'est important de prendre soin de soi quand on fait un travail thérapeutique.
  • Entourez-vous. Que ce soit votre conjoint, vos amis, votre famille... Il est précieux d'avoir un système de soutien bienveillant. N'hésitez pas à leur expliquer votre démarche.
  • Soyez fière de vous ! Faire une thérapie EMDR, c'est faire preuve de courage et d'un grand désir d'avancer. C'est admirable, alors célébrez chaque petite victoire !

Voilà, vous savez tout ! Bien sûr, chaque accompagnement EMDR est unique. Mais globalement, même si elle provoque quelques remous, cette thérapie est d'une grande aide pour se libérer de ses traumatismes et enfin aller de l'avant. Alors si votre parcours PMA vous pèse trop, n'hésitez pas à sauter le pas ! Je suis là pour vous épauler.

Célia

Votre thérapeute EMDR qui croit en vous ! 💪

Bonjour les filles ! Ici Célia, votre thérapeute NMO-EMDR 😊 Aujourd'hui, je voulais aborder avec vous un sujet qui soulève souvent des questions : est-ce que la thérapie EMDR peut avoir des effets secondaires ? Vous êtes n...

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