Fertilité et PMASanté Bien-être
Nous allons commencer à aborder l'impact des carences micronutritionnelles liées à la prise d’une contraception oestroprogestative, pendant au moins six mois et leurs conséquences sur la fertilité, sur le développement du fœtus et sur le déroulement de la grossesse.
Nous développerons les informations, dans les cas où la carence en tel ou tel élément impacte la fertilité. Par la suite nous développerons l’impact de la contraception oestroprogestative sur la santé des cellules et celle d’un petit organite cellulaire, la mitochondrie.
Reprenons les définitions :
Qu'est-ce que l'infertilité ? · L’infertilité d’un couple hétérosexuel correspond à une difficulté à concevoir un enfant avec une absence de grossesse après 12 mois de rapports sexuels complets, réguliers (2 à 3 fois par semaine), sans contraception. Qu'est-ce que la stérilité ? · La stérilité est l’incapacité d’un individu ou d’un couple hétérosexuel de concevoir naturellement un enfant. |
Commençons par les carences en minéraux induites par la prise de pilule oestroprogestative pendant six mois et plus.
Les minéraux sont essentiels à notre organisme, ils représentent 4% du poids corporel : certains sont présents en grande quantité, on parle de macro-éléments, d’autres le sont en petite quantité, on parle d'oligo-éléments.
L’alimentation nous apporte de l’eau, des macronutriments - lipides (graisses), glucides (sucres), protéines - et des minéraux - macro et oligo -, des vitamines, des molécules complexes antioxydantes…
L prise d'une pilule contraceptive chez la femme, conduit majoritairement à un déficit en Cr (le chrome), I (iode), Mg (magnésium), Mn (manganèse), Mo (molybdene), Se (sélénium), Zn (zinc), par augmentation des besoins et aussi d’un excès de Cu (cuivre). Certains minéraux jouent un rôle essentiel dans la fertilité.
Sa fonction : il intervient dans le métabolisme des glucides et des lipides.
La prise de la pilule contraceptive induit une diminution de la tolérance au glucose, une augmentation de la résistance à l’insuline, un risque de diabète de type 2 et d’hypercholestérolémie (donc de problèmes cardio-vasculaires).
La carence en chrome s’exprime par une perte de poids, une confusion, des troubles de la coordination.
Sa fonction : il intervient dans la synthèse des hormones thyroïdiennes avec de multiples cofacteurs (sélénium, zinc, magnésium, cortisone, vitamine D…) ; il est indispensable à une bonne fertilité.
La prise de pilule peut aggraver une hypothyroïdie préexistante, obligeant à augmenter le traitement en fonction de la TSH (hormone régulatrice de la glande thyroïde et aide à garantir le bon équilibre des hormones thyroïdiennes dans notre sang), elle diminue la transformation de T4 (hormone produite par la tyroïde) en T3 (hormone produite par la tyroïde forme active) et/ou favorise la formation de RT3 (forme reverse inactive) au détriment de T3.
La carence en iode se manifeste par une fatigue, une prise de poids, une chute des cheveux.
Devant toute infertilité, même si le bilan sanguin thyroïdien est bon, je demande un dosage d’iode dans les urines de 24h. Cet examen n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie, il coûte environ 30 euros. Je pense qu’il doit pouvoir être fait sans ordonnance (en insistant un peu auprès du laboratoire) si vous ne trouvez pas de médecin pour le prescrire. Cet examen peu pratiqué en France, est méconnu de nombreux médecins même des endocrinologues qui sont même susceptibles de dire que cela ne présente aucun intérêt. Peu de médecins français savent qu’un dosage de l’iode dans les urines de 24h, permet de mettre en évidence cette carence en iode si fréquente. Par contre, nos voisins les belges, auprès desquels j’ai appris l’existence de cet examen il y a une quinzaine d’années, la prescrivent dans tous les bilans thyroïdiens.
La thyroïde est indispensable au bon fonctionnement global de l’organisme, notamment celui du cœur, celui du système nerveux et donc celui des organes reproducteurs. La thyroïde gère le métabolisme énergétique (des graisses, des sucres, des protéines), la température du corps, la vigilance, le transit digestif, la croissance osseuse, le développement du système nerveux...
La thyroïde a besoin d’iode [1] pour fonctionner. L’iode intervient dans la synthèse des hormones thyroïdiennes avec de multiples co-facteurs (sélenium, zinc, magnésium, cortisone, vitamine D…). L'iode est indispensable à une bonne fertilité. Une carence ou un excès d’iode perturbent la synthèse et la sécrétion des hormones thyroïdiennes, ce qui va affecter l’ensemble de l’organisme.
La prise de pilule oestroprogestative perturbe le métabolisme de l’iode. Elle peut aggraver une hypothyroïdie existante et obliger à augmenter le traitement. Elle peut être à l’origine d’une carence en iode qui risque fort d’être et de rester méconnue du fait d’un bilan thyroïdien sanguin normal, si l’on ne pratique pas le dosage de l’iode dans les urines de 24h.
La carence en iode concerne plus de 3 millions de françaises et français, avec plus de femmes que d’hommes.
Une carence en iode se manifeste chez la femme, par les symptômes suivants :
Ce sont tous des signes d’hypothyroïdie qui (même si le dosage sanguin de la TSHus est normal) sont prédictifs d’une insuffisance thyroïdienne à venir (dans quelques mois ou années), au cours de laquelle le bilan sanguin thyroïdien se perturbera avec une TSHus augmentée. Traiter une carence en iode permet d’anticiper, de freiner voire d’empêcher l’installation à distance d’une hypothyroïdie. C’est un réel geste préventif.
La carence en iode liée à la prise de pilule oestroprogestative et/ou à des insuffisances d’apport alimentaire et/ou à une exposition in utero à des perturbateurs endocriniens peuvent affecter le métabolisme de la thyroïde fœtale et être responsable de fausses-couches à répétition. Si la grossesse se poursuit, elle peut impacter sur le développement cérébral du foetus avec une diminution du QI - quotient intellectuel -, un autisme, des troubles du comportement ou de l’attention par la suite. Les perturbateurs environnementaux endocriniens ayant un tropisme particulier pour la thyroïde sont les PCB, des dioxines, des phtalates, des retardateurs de flamme bromés, RFB, le bisphénol A, le triclosan, des parabènes, le mercure et tant d’autres...
Sachant le lien primordial entre l’équilibre thyroïdien et le neurodéveloppement de l’enfant in utero, il y a lieu d’être particulièrement vigilant pendant la grossesse et en vue d’une grossesse.
Valeurs de la iodurie des 24h | |
Valeur normale selon l’OMS | ≥ 100 µg/litre |
Pour un fonctionnement optimal de la thyroïde | |
Valeur moyenne souhaitée | 150 µg/litre |
Limite basse acceptable | 110 µg/litre |
Limite haute acceptable | 300 µg/litre |
Valeurs pathologiques | |
Carence modérée en iode | < 50 µg/litre |
Carence sévère en iode | < 20 µg/litre |
Surcharge avérée en iode | > 300 µg/litre |
Je traite par l’iode toutes les femmes en dessous de 150 microgrammes/l par de l’iode marin en comprimé (un ou deux comprimés par jour) ou des ampoules de granions d’iode (une ou deux ampoules par jour) ou via des compléments alimentaires spécifiques. La posologie dépend du taux d’iode dans les urines. Puis, une fois le bon taux restauré, je contrôle tous les six mois. Car attention, une fois rétabli, le taux d’iode ne demande qu’à redescendre si vous n’êtes pas attentive à augmenter vos apports alimentaires.
La source d’iode pour l’humain est alimentaire. Les aliments les plus riches en iode sont la crevette, la moule, le maquereau, le cabillaud et le homard. Le contenu en iode des aliments varie selon les régions et les saisons. On le trouve aussi dans les algues marines, dans les légumes qui poussent sur des sols iodés. Attention à l’automédication notamment avec les algues comme le fucus.
En France, la carence en iode qui touche une grande partie de la population est reconnue depuis les années 1950. Le banal sel de table et de cuisine, vendu partout, est enrichi en iode depuis 1952, décision étonnante, à cette époque, de santé publique. Les sels marins à la mode, dont celui de Guérande, n’en contiennent malheureusement que des traces. Mais attention, trop de sel est aussi nuisible pour la santé cardiovasculaire ce qu’on ne savait pas dans les années 1950… Aussi, mieux vaut-il se rapprocher d’un médecin averti. De nombreux ouvrages sur le sujet de l’hypothyroïdie masquée ou fruste et de la carence en iode sont sortis ces dernières années.
Lorsque j’ai démarré une prise en charge naturelle de mon endométriose en décembre 2015, j'étais au plus bas psychologiquement. Après une fausse couche et de nombreuses tentatives infructueuses, on venait de me diagnostiquer une endométriose qu’il fallait opérer. J'étais également suivie à l’hôpital pour un parcours PMA.
En tout premier lieu, j’ai stoppé la consommation de produits laitiers. J’ai pris de la vitamine D et de l’iode marin, les examens montrant des taux extrêmement bas. J’ai démarré un traitement naturel de l’endométriose avec des plantes et de l’homéopathie. Je suis allée consulter pour des séances d'ostéopathie interne afin de préparer l'utérus à la PMA. Je me suis occupée de mon moral en rencontrant une psychologue spécialisée en infertilité qui pratique aussi l’équithérapie.
J'ai suivi scrupuleusement tous les conseils qui m’avaient été prodigués... Et si aujourd'hui, après une seule tentative FIV et à 41 ans je suis enceinte, je sais que c'est aussi parce que j’ai cherché ailleurs chez des personnes averties des conseils et des solutions complémentaires.
Si vous souhaitez bénéficier d'un accompagnement dans votre parcours PMA, contactez Célia Dauphin, Coach Fertilité et Fondatrice d'Odyssée Fertile.
Bibliographie
Hypothyroïdie, nouvelles pistes thérapeutiques, Raul Vergini, Editions Macro, 2019
Aliments pour une thyroïde efficace, Simone Grazioli Schagerl, Editions Macron 2018
Traiter naturellement l’hypothyroïdie, Raul Vergini, Editions Macro, 2017
Les dérèglements de la thyroïde, c’est fini, Isabelle Doumenc, Editions Jouvence, 2017
La crise de l’iode, Lynne Farrow, Editions Dangles, 2017
Les dérèglements de la thyroïde, c’est fini, Isabelle Doumenc, Editions Jouvence, 2017
Protéger et soigner sa thyroïde, Pierre Nys, Editions Leduc, 2016
Thyroïde, les solutions naturelles, Philippe Veroli, Editions Thierry Souccar, 2016
Thyroïde, Enfin le traitement qui sauve, Caroline Lepage, Editions le Poche du moment, 2015
En finir avec l’hypothyroïdie, Benoît Claeys, Editions Thierry Souccar, 2015
[1] Le dosage de l’iode dans les urines de 24h, peu pratiqué en France, permet de savoir si l’iode est en carence ou en excès dans l’organisme
[2] Thyroïde, les solutions naturelles, Philippe Véroli, Editions Souccar, 2016
Nous allons commencer à aborder l'impact des carences micronutritionnelles liées à la prise d’une contraception oestroprogestative, pendant au moins six mois et leurs conséquences sur la fertilité<...>
Fertilité et PMASanté Bien-être
Comment augmenter la fertilité de la femme ? Il me parait essentiel pour la femme en désir d’enfant, de mettre en place et à la bonne place, les diverses pièces du puzzle qui vont s’emboîter les unes aux autres, afin de parvenir, AVANT la conception, à un état de bonne santé globale, le meilleur possible, pour accueillir un petit être en soi et lui permettre un développement optimal.
Pour augmenter la fertilité de la femme, le traitement des carences micro nutritionnelles liées à la prise de pilule [1] au long cours est une des pièces de ce puzzle de prise en charge holistique, personnalisée de la femme, que je souhaite pour chacune d’entre vous.
Cette façon de comprendre et d’aborder, non pas la maladie seulement, mais l’être en demande, en attente, en face de soi, n’est pas nouvelle dans l’histoire de la médecine. Elle est le pilier de certaines médecines traditionnelles qui ont traversé les temps, les médecines chinoise, tibétaine, ayurvédique, japonaise... et plus proche de nous, l’homéopathie, si méchamment et injustement décriée.
Toute médecine holistique prend en compte, la globalité de l’être, dans le respect de son individualité et de son histoire (personnelle, familiale, sociale…) et dans un concept d’alliance thérapeutique entre le médecin et la femme qui consulte. Découvrez aussi le lien entre psychogénéalogie et grossesse.
Je vais être écoutée. Je vais pouvoir poser des questions (préparez-les). Je vais me sentir respectée. Je ne vais pas être infériorisée, « horizontalisée » mais « verticalisée »…
C’est dans cet état d’esprit que vous allez pouvoir aborder la consultation de préparation à la conception avec toute médecine holistique.
Une étude américaine [2] de 2016, a montré le lien entre trop de stress maternel AVANT la conception et un petit poids de naissance du bébé et aussi par la suite sur des perturbations de la gestion du stress chez l’enfant.
Les auteurs concluent leur article de la façon suivante : "Améliorer sa santé avant la conception peut conduire à une meilleure santé globale… Les femmes devraient traiter leur dépression, évaluer et traiter leur stress, être physiquement actives et arrêter de fumer. Toutes ces choses qui créent un climat optimal et une meilleure vie pour la future mère devraient être mises en place avant de prévoir une grossesse ".
Et je me permets d’ajouter : " surtout après une prise prolongée de pilule ".
Il va s’agir de faire un état des lieux, un constat de ce qu’est le terrain, de ce que sont les besoins de la femme en désir d’enfant, avant la conception.
Gestion du stress, alimentation, exercice physique, état micro nutritionnel, addictions (tabac, alcool, drogues…) tout doit être passé en revue afin de mettre en place une prise en charge globale amenant à un meilleur état de santé de la femme en désir d’enfant.
Je vais maintenant commencer à aborder le sujet des perturbations micronutritionnelles liées à la prise de pilule, au long cours, soit « plus de six mois ». Il s’agit le plus souvent de carences, et plus rarement d’excès, en divers minéraux, vitamines et molécules complexes antioxydantes.
Vous trouverez toutes les réponses à ces questions dans mon dernier ouvrage, « Pilule ou pas pilule ? ». Certaines de ces carences micronutritionnelles mises en évidence dès les années 1960, figuraient déjà dans l’ouvrage du Dr Ellen Grant, gynécologue anglaise ayant participé à l’élaboration des premières pilules contraceptives, publié en anglais en 1985[3] et en français en 1988[4].
Je vais vous expliquer l’essentiel. Les hormones qui constituent ce qu’on appelle habituellement la pilule sont de deux types : les oestrogènes (éthinyl-estradiol le plus souvent) et les progestatifs. Le plus souvent ingérés par la bouche, elles passent dans le sang puis à deux reprises dans le foie, grande usine de détoxication et d’élimination des molécules chimiques indésirables.
Ces hormones de synthèse induisent en cascade, un certain nombre d’effets métaboliques négatifs, dont la perturbation de facteurs de coagulation. Divers systèmes enzymatiques et leurs cofacteurs, comme les vitamines B6, B9 et le magnésium notamment, sont ainsi activés et utilisés pour les éliminer au lieu de servir au métabolisme habituel, créant des carences néfastes à tout l’organisme.
Des minéraux, vitamines et molécules antioxydantes essentiels à l’organisme sont ainsi surconsommés du fait de l’ingestion de la pilule. C’est d’autant plus embêtant s’il y a désir de grossesse, le terrain est « miné ».
En 2004, le laboratoire CCD avait mis au point un complexe, Oligobs Optima, spécifiquement formulé pour pallier les carences en vitamines et minéraux secondaires à la prise d’une contraception œstroprogestative. Composé de vitamines B2, B6, B9, B12, C, E, de magnésium, de zinc, de chrome et de sélénium, sa commercialisation a été stoppée en 2006, faute de prescripteurs. Incomplet dans sa composition, c’était quand même mieux que rien.
La prochaine fois, je détaillerai les carences micronutritionnelles et leurs conséquences sur la fertilité, sur le développement du fœtus et sur le déroulement de la grossesse et aussi sur la santé des cellules et celle d’un petit organite cellulaire, la mitochondrie.
Découvrez notre article sur les bons réflexes à adopter lorsque l'on est en projet bébé
[1] contraception hormonale orale oestroprogestative
[2] Christine M. Guardino, Christine Dunkel Schetter, Darby E. Saxbe, Emma K. Adam, Sharon Landesman Ramey, Madeleine U. Shalowitz.
Diurnal Salivary Cortisol Patterns Prior to Pregnancy Predict Infant Birth Weight, Health Psychology, 2016
http://www.labtestsonline.fr/News/cortisol-et-grossesse.html
[3] bitter pill : how safe is the perfect contraceptive ?, elm tree books
[4] Amère pilule, La vérité sur le contraceptif chimique, Francois-Xavier de Guibert (3e édition), 2008.
Comment augmenter la fertilité de la femme ? Il me parait essentiel pour la femme en désir d’enfant, de mettre en place et à la bonne place, les diverses pièces du puzzle qui vont s’emboîter les unes aux a...
Découvrez le témoignage FIV de Juliette.
Il y a des projets qui commencent parfois, sans que l'on s'attende à ce que ça dure, et que cela prenne la tournure d'un combat.
On s'est rencontrés en 2018, on s'est aimés, on a profité ensemble et puis comme la plupart des amoureux le projet bébé est apparu.
On se laisse le temps, rien ne presse mais on a tous les deux plus de 30 ans, même si on est heureux comme ça, c'est l'âge qui nous pousse.
On espère un enfant, on ne veut surtout pas de jumeaux et de préférence un garçon avec les yeux de son père (comme si on avait le choix !).
Puis un an passe, pas le moindre signe de grossesse. On nous conseille de consulter un spécialiste : "au mieux tout va bien et vous l'aurez vue pour rien".
Début 2021, on a rendez-vous avec un gynécologue spécialisé. PMA on ne savait pas ce que cela voulait dire... Les six premiers mois, nous faisons que des examens, sans vraiment comprendre ce que l'on cherche, on suit le mouvement.
Cette phase d'exploration médicale, c'est un peu le flou artistique, puis le diagnostic tombe : "SOPK, trompes HS et une adhérence".
Le surpoids et la cigarette qui s’ajoutent à cela... Je crois qu'à ce moment-là j'ai découvert ce que c'était que de se détester...
Je n'ai jamais eu un amour-propre débordant mais je m'acceptais. Après cette annonce, je me suis maudite. Ce corps, qui ne représente pas ce que je suis vraiment, une sportive, une battante, et surtout le contrôle sur tout.
Suite à l'annonce du diagnostic vient celle du traitement. On nous fait des schémas sur une feuille, on n’y comprend rien, je suis abattue. On repart avec nos ordonnances et un plan mais peu d'optimisme. Notre gynécologue part en congé maternité, soi-disant une collègue reprendra notre dossier, cela n’arrivera jamais.
Les quatre mois qui ont suivi m'ont fait comprendre l'importance d'une bonne prise en charge et d'un bon suivi médical.
Le centre dans lequel j'étais traitée à ce moment-là n'avait en fait aucun suivi, j'ai rencontré un nombre improbable de gynécologues lors de ma surveillance d'ovulation, pour exemple rien que sur une semaine trois échos, trois gynécologues différents avec en supplément des "je ne suis pas d'accord avec ce que le gygy d'avant a décidé". A chaque fois que je sors de consultation, je suis un peu plus décomposée, un peu plus brisée et un peu moins confiante...chaque piqure est une torture.
Je commence à pleurer, beaucoup, beaucoup trop pour mon chéri "si c'est comme ça on arrête tout ! On n'a pas besoin de plus dans notre vie, je ne peux pas te voir comme ça"
Les mois passent et toujours rien... Je me déteste, je suis en dépression. Puis en 2022, sous le conseil bienveillant d'une amie, je vais prendre un autre avis chez son gynécologue.
Il reprend tout mon dossier, une heure de rendez-vous, d'écoute et d'échanges. Il ne comprend pas ma prise en charge. "Vous voulez un bébé, vous allez en avoir un Madame". Ce sera donc une FIV avec des embryons congelés.
On refait certains examens, on rencontre un biologiste, on repart pour les stimulations, j'ai des infirmières qui viennent, je suis arrêtée. Les traitements m'épuisent, mais je peux me reposer, tous mes examens sont vus par mon nouveau gynécologue qui est confiant et optimiste. Je suis enfin prise en charge par des gens confiants, et surtout bienveillants, ils m'ont donné un autre rythme, plus sain.
Le 18 mai ponction d'ovocytes, il y en a 22, mais à J5, il n'en reste qu'un seul, mon petit espoir. "Un beau petit" me dit le biologiste, "restez confiant, on n’en a pas besoin de plus pour que ça marche, ça va le faire !!! "
Je vais être mise au repos d'hormones un mois, un cycle complet soit 2 épisodes de règles. Il y a un trop gros risque d'hyper stimulation.
Juillet on reprend la stimulation, le déclenchement et... L'IMPLANTATION.
Ce jour résonne en moi. On part tôt on ne veut surtout pas être en retard. 9h le laboratoire m'appelle "la décongélation s'est bien passée, nous allons pouvoir procéder à la suite du protocole". Nous sommes dans tous les cas déjà sur l'autoroute en ta direction mon tout petit.
L'attente est longue mais ce n'est pas grave, on va être réuni. 11 h, c'est le moment. La procédure est rapide et indolore, une derrière écho de contrôle, on te voit, tu es bien en place, il ne reste plus qu'à attendre le 30 juillet pour faire un test de grossesse.
Ces 2 ans à côté semblent s'être écoulés en quelques secondes.
Le hasard aura voulu qu'on parte en vacances en amoureux. On s'est régalés. Dans nos têtes tu étais une idée, on a évité le sujet c'est vrai, on savait qu'il fallait attendre donc on a attendu sagement.
Des symptômes sont apparus mais je ne savais pas si c’étaient mes règles qui approchaient ou l'annonce d'une grossesse.
Le jour de test arrive. Cette journée je suis passée par toutes les émotions, stress, angoisse, peur, colère, rage, confiance et BONHEUR.
On n’en revient pas, on n'en revient tellement pas que j'ai contacté toutes les connaissances médicales pour être sûr. Il faut attendre encore 15 jours pour la première écho, mon gynécologue est en vacances et nous devons partir en Grèce. 1 mois avant l'échographie, c'est long, et cette question qui tourne :
" Est-ce que ton petit cœur bat ? ".
C'est le 30 août à 19h30 qu'on te verra pour la première fois, 155 battements par minute, tu es bien accroché. Libération tu es avec nous, on rentre officiellement à trois à la maison ce soir mon tout petit.
Je sais que toutes ces procédures, tout ce parcours a tatoué en moi un sentiment d'échec, tous les matins qui ont suivi je me suis demandée si on allait m'annoncer que c'était fini.
Dans mon malheur, je suis chanceuse, mon parcours PMA a été plus court que certaines, il est en bonne voie mais ce n'est pas fini et surtout il n'est toujours pas serein.
Je suis reconnaissante de tout ça, j'aime aujourd'hui encore plus mon conjoint qui a été mon amour, mon ami, mon tout pendant cette période, mais je comprends les couples qui se déchirent et se séparent, je comprends les femmes qui ont ce projet et qui rencontrent elles aussi des difficultés, je comprends ceux qui abandonnent et ceux qui persévèrent.
Ne perdez pas foi et ne vous détestez pas trop.
Il y a des évènements qu'on ne peut pas maîtriser.
Un parcours PMA nous apprend à lâcher prise surtout quand on aime tout contrôler.
Force et courage à vous.
Découvrez aussi le témoignage PMA de Fanny "Comment gérer l'attente interminable ?"
Découvrez le témoignage FIV de Juliette.
Il y a des projets qui commencent parfois, sans que l'on s'attende à ce que ça dure, et que cela prenne la tournure d'un combat.
On s'est rencontrés e...
D'où vient la baisse de la fertilité et de la fécondité ?
« Je viens d’arrêter la pilule que je prenais depuis quelques années car j’ai très envie d’avoir un bébé, le gynéco m’a dit que je pouvais tout de suite essayer de faire ce bébé. »
Je vais vous demander de patienter quelques mois, 3 mois minimum, afin de « préparer le terrain ». Le parallèle avec l’état de la terre (normal, enrichi ou appauvri) est facile à comprendre. Si la terre de votre jardin est travaillée, binée (on casse la croûte superficielle du sol, cela élimine les mauvaises herbes et facilite la pénétration de l’eau vers les racines), elle s’enrichit en oxygène, l’eau est mieux conservée dans le sol. Vous pouvez de plus, lui apporter des nutriments naturels comme la purée d’ortie, le marc de café, les épluchures de légumes et de fruits…
Ainsi, la terre de votre jardin devient vivante et fertile, tout va mieux pousser.
Avant de faire un corolaire entre la qualité de la terre de votre jardin et celle de votre être, avant de parler de votre capacité à concevoir un bébé, je souhaite vous donner quelques explications et vous communiquer certains chiffres.
Deux définitions :
Quelques chiffres objectivent la baisse du taux de fécondité en France :
Seuil de renouvellement des générations | 2,1 |
Taux de fécondité en 2014 | 2 |
Taux de fécondité en 2017 | 1,9 |
Taux de fécondité en 2019 | 1,87 |
Taux de fécondité en 2020 | 1,84 |
Taux de fécondité en 2021 | 1,83 |
La baisse de la fécondité (donc la diminution du nombre de naissances) est multifactorielle, elle est liée :
Année | Age de la femme lors de son premier enfant |
1967 | 24 ans |
2010 | 28 ans |
2015 | 28,5 ans |
2020 | 28,9 ans |
2021 | 30,9 ans |
Ces deux dernières causes sont importantes, vous le verrez au fur et à mesure de mes constatations, explications et propositions.
La baisse de la fertilité (donc la capacité à avoir un enfant) est multifactorielle, elle est liée :
Age | Risque de ne pas pouvoir être mère |
20 ans | 4% |
35 ans | 14% |
40 ans | 35% |
après 45 ans | 80% |
Il existe d’autres facteurs induisant une baisse de la fertilité comme le tabac, le cannabis et d’autres drogues, l’alcool… dont je vous parlerai une prochaine fois. En attendant, essayez de diminuer ou mieux de stopper.
Il me faudra aussi parler d’alimentation, de gestion du stress, de toxicité environnementale, de la nécessité de bouger son corps régulièrement, le sujet est vaste… De nombreux outils existent pour gérer son stress, parmi eux, la sophrologie et la naturopathie sont des aides pouvant réduire votre stress et donc améliorer votre fertilité.
Pour la prochaine fois, je vous ferai découvrir que la prise d’une contraception hormonale orale (oestroprogestative) au long cours, induit des carences micronutritionnelles importantes. Celles-ci peuvent être néfastes à divers niveaux : la fertilité, le développement du fœtus, la santé physique et psychique de la future maman, le déroulement de la grossesse et celui de l’accouchement. Elles sont susceptibles de plus, d’impacter la santé physique et psychique de l’enfant puis celle de l’adulte…(et celle de sa descendance…, là, c’est un autre monde qui s’offre à nous).
Vous souhaitez être accompagnée dans votre parcours PMA ? Contactez Célia Dauphin, Coach Fertilité et Fondatrice d'Odyssée Fertile.
Références bibliographiques :
D'où vient la baisse de la fertilité et de la fécondité ?
« Je viens d’arrêter la pilule que je prenais depuis quelques années car j’ai très envie d’avoir un bébé, le gynéco m’a dit que je pouvais tout...
Le Dr Bérengère Arnal est une gynécologue-obstétricienne installée à Bordeaux durant plus de 35 ans. Elle fonde sa pratique sur une conviction : mettre les médecines conventionnelles – académiques, allopathiques- et complémentaires - pas alternatives et le plus souvent naturelles-, au cœur de la santé de la femme.
Elle propose très rapidement sa vision holistique et intégrative de la gynécologie en intégrant à sa pratique allopathique, la phyto-aromathérapie, l’homéopathie, la micronutrition et une réflexion globale – holistique - de la santé de la femme.
Pendant 13 ans, elle assure une consultation officielle de phytothérapie dans le cadre du service de Gynécologie de l’Hôpital Saint-André.
Elle a fait de sa vision intégrale de la santé de la femme, le fer de lance de sa pratique. Plus tard, elle s’est formée en psychothérapie et psychosomatique afin de soigner les maux féminins à travers la recherche d’un équilibre complet, entre l’émotionnel – les maux du cœur - et physique.
Impliquée de longue date dans la vie associative, elle fonde et préside en 1999, l’Association Médicale pour la Promotion de la Phytothérapie à destination des professionnels de santé et du grand public.
Femme engagée, elle crée également « Au sein des Femmes », association dédiée aux femmes atteintes de cancer du sein, qu’elle préside depuis plus de quinze ans et qui est représentée dans différents pays (Belgique, Japon, Maghreb, Sénégal).
Elle consacre une partie de sa carrière à la transmission de son savoir par l’enseignement de cours universitaires ou autres, en médecine et phytothérapie, toujours autour de la santé de la femme, en allant porter sa voix aux quatre coins de la France et au-delà de nos frontières.
Auteure, elle écrit de nombreux ouvrages sur la médecine de la femme, dont deux sur le cancer du sein et tout récemment a publié un livre sur la contraception « pilule ou pas pilule ».
Le Dr Bérengère Arnal, médecin de la femme, conseil en phytothérapie & psychothérapie, me fait l’immense honneur de partager son temps et son savoir en se prêtant à un jeu de questions-réponses au service des femmes en désir d’enfant.
Retrouvez au fil des mois (ou semaine) les conseils du Docteur Bérengère Arnal sur la fertilité.
Vous souhaitez lui poser une question ? N’hésitez pas à nous écrire.
Vous souhaitez être aidée dans votre parcours PMA ? Contactez Célia Dauphin, Coach Fertilité et Fondatrice d'Odyssée Fertile.
Le Dr Bérengère Arnal est une gynécologue-obstétricienne installée à Bordeaux durant plus de 35 ans. Elle fonde sa pratique sur une conviction : mettre les médecines conventionnelles – académiques,...
Comment la psychogénéalogie peut-elle être utile dans le cadre d'un parcours PMA ? Et si au moment de chercher à concevoir un enfant et de porter son regard et ses attentes vers le futur, nous regardions plutôt en arrière ?
Oui, juste derrière nous : dans nos lignées. Celles qui ont fait le terreau de notre enfance, celles qui ont tissé nos racines, celles qui ont constitué le fondement de notre personne..
La psychogénéalogie part du constat que nous héritons de nos aïeux bien plus que la couleur de nos cheveux, la forme de notre nez ou le grain de notre peau. Ceux qui sont nés avant nous ont légué un bagage psycho émotionnel puissant dont nous n'avons pas toujours conscience et qui pourtant a laissé une trace en nous. Comprendre cette empreinte, c'est se libérer de sa charge. C'est nous permettre réellement d'aller de l'avant. Refaire du lien avec ses lignées est vital au moment d'enfanter car nous ne sommes jamais le fruit d'une page blanche...
Quelles sont les histoires des parcours de conception avant vous ?
Des fausses couches à répétition sur plusieurs générations ? Des IVG dans le secret pour protéger une blessure émotionnelle forte ? Des choix relationnels contrariés par une famille qui a imposé un conjoint ? Trouve-t-on dans vos arbres des filles-mères ; des vieilles filles ; des mères en souffrance ?
Tous ces vécus ne sont pas déconnectés de vous, au contraire… Ils ont eu des conséquences sur le choix de vie de vos parents vous concernant : sur leurs projections au moment d’enfanter, sur vos fratries et l’écart d’âge entre chaque enfant, sur le choix du prénom que l’on vous a donné. La recherche transgénérationnelle n’a pas besoin de remonter très haut, il suffit de 3 générations pour comprendre.
Et comprendre, c’est la première étape avant de se libérer :
« Parce que j’étais l’ainée je sentais bien que tous les regards de ma famille étaient braqués sur moi pour que j’offre enfin le premier petit enfant ! je viens de comprendre que je n’avais pas le choix que de réussir et ça me paralysait »
« J’ai fait plusieurs fausses couches et avant d’oser en parler dans ma famille j’ignorais complètement que toutes les femmes avaient traversé cette épreuve »
« Quand mes parents m’ont donné mon prénom, j’étais loin de m’imaginer qu’il me reliait à ce point avec une personne de ma famille dont je partage en fait de nombreux points communs ! »
Parce qu’il n’est pas évident de savoir comment s’y prendre pour faire des liens entre son roman familial et sa propre vie, l’accompagnement par une professionnelle en Psychogénéalogie est important.
Retrouvez sur la page de L.i.a.n.e.s – Ludivine Morin des éclairages sur tous ces sujets.
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